œuvre, marché de l'art, fin du XIXe siècle à nos jours, François Pinault, marchand d’art, Sotheby’s, Christie’s, moyen de placement
Depuis la fin du XIXe siècle, les rapports entre l'œuvre et le marché de l'art ont subi des évolutions du fait d'un changement des institutions, des pratiques et surtout, l'émergence d'un acteur important : le marchand d'art. La question de leurs rapports se pose ; pour cela il faut avant tout définir la notion d'œuvres et de marché de l'art. Tout d'abord, il s'agit d'étudier les évolutions entre la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, c'est-à-dire depuis les marchands d'art ayant joué un rôle dans le renouvellement du marché de l'art, notamment Paul Durand-Ruel. Il faut distinguer également « œuvres » et « œuvre » : au pluriel, le mot définit une production artistique et au singulier, l'ensemble des productions d'un artiste. La notion d'œuvre elle-même a évolué : l'œuvre faite à partir de médium traditionnel tel que peinture, sculpture, gravure peut actuellement revêtir des formes plus diverses telles que performance, installation ou encore plus innovantes à travers le numérique et les nouvelles technologies. Ainsi, de nos jours, l'œuvre peut être matérielle, mais aussi dématérialisée ; d'où de nouvelles problématiques sur ses relations avec le marché de l'art. Enfin, le marché de l'art est un marché mettant en relation des acheteurs et des œuvres d'art. Si pendant longtemps les acheteurs étaient en relation directe avec les artistes dans le cadre des commandes d'œuvres, au XIXe siècle, la figure du marchand d'art en tant qu'intermédiaire entre les deux acteurs s'impose de plus en plus. Ainsi, on peut entendre le marché de l'art au sens large : l'échange d'œuvres dans le cadre de maisons de vente comme Sotheby's ou Christie's, galeries d'art, foire. Il est question ici du rapport entre l'œuvre et le marché de l'art dans une période donnée, la fin du XIXe siècle à nos jours. Cela présuppose également de traiter de la question de l'acheteur, qui peut incarner la figure du mécène, du collectionneur et, depuis les années 90, les « mégacollectionneurs » comme François Pinault.
[...] Il tente de convertir les clients à la nouvelle peinture et prête ses œuvres pour des expositions, assurant la promotion de ses artistes. Ainsi, Paul Durand Ruel est clairement posé comme un soutien financier. Ensuite, le soutien financier se voit à travers le soutien de jeunes artistes encore inconnus. Par exemple, Ambroise Vollard et Henry Kahnweiler soutiennent les cubistes relativement critiqués, Charles Saatchi soutient les Young British Artists des années 1990. Ce soutien financier est lié au pouvoir de marchand d'art : celui de faire les carrières et défaire les carrières, et donc de jouer sur la cote des œuvres de l'artiste. [...]
[...] Cela peut se voir dans la participation aux biennales et foires. En effet, il y a une multiplication des biennales, des foires comme les deux foires d'art annuelles, Foire Internationale d'Art Contemporain (FIAC) et Art Paris Art Fair au Grand Palais. Dans les deux cas, les galeries et œuvres d'art sont visibles et mises en valeur, permettant à la fois une communication au public de leur parti pris sur l'orientation artistique de la galerie ainsi qu'une publicité des œuvres d'art. [...]
[...] En conclusion, le marché de l'art influe sur la réception des œuvres d'art auprès du public depuis la fin du XIXe à nos jours. Il s'adapte au changement du système même du marché de l'art l'émergence du marchand d'art et du mégacollectionneur ainsi qu'à la mondialisation et à la marchandisation du monde et surtout au changement des formes des œuvres qui se dématérialisent. L'étude de l'évolution des relations entre marché de l'art et œuvre d'art est au centre des préoccupations : elle a fait l'objet d'ouvrages comme celui de Raymonde Moulin Le Marché de l'art : mondialisation et nouvelles technologies, et d'expositions comme Paul Durand-Ruel, d'articles L'art n'est-il qu'un produit de luxe ? [...]
[...] Il est question ici du rapport entre l'œuvre et le marché de l'art dans une période donnée, la fin du XIXe siècle à nos jours. Cela présuppose également de traiter de la question de l'acheteur, qui peut incarner la figure du mécène, du collectionneur et, depuis les années 90, les mégacollectionneurs comme François Pinault. Dans quelle mesure le marché de l'art influe-t-il la réception et surtout la cote des œuvres d'art auprès du public depuis la fin du XIXe siècle à nos jours ? [...]
[...] Le principe du marchand d'art spéculateur est d'avoir un monopole, du moins un quasi-monopole, sur un artiste, afin de jouer sur la cote de l'artiste. Ambroise Vollard, s'appuyant sur des artistes phares ainsi que de jeunes talents moins connus, entasse des stocks d'œuvres et tente d'avoir le monopole sur ces artistes. Ainsi, il joue un rôle dans la reconnaissance de ces artistes et surtout, dans la promotion de leurs œuvres. On a donc une dimension spéculative des achats des œuvres en masse. [...]
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