Entre exacerbation chromatique et vision onirique, ce tableau de Matisse se veut vecteur d'un univers cristallin pour l'esprit. Ainsi, c'est baignant dans une luminosité accrue et dans le faste pictural que le peintre tente de matérialiser sur la toile un vers baudelairien, à savoir « luxe, calme et volupté » issu de l'Invitation au voyage.
En effet, l'Odalisque rouge met en scène une femme dans une position lascive autour de laquelle gravite une profusion d'éléments décoratifs.
Ainsi, c'est au travers de la structure, de la composition et des couleurs de cette toile que nous pourrons comprendre comment Matisse a pu retranscrire une atmosphère de béatitude ardente. Nous verrons également que l'artiste attribue à la femme une fonction décorative.
[...] En effet, bien que furtivement recouverte d'un tissu blanc, la poitrine de cette odalisque est clairement apparente. Ainsi, ce voile ne fait qu'accentuer le côté mystérieux de cette femme et exacerbe, exalte la sensualité qu'elle dégage. Mais le fait qu'elle soit à demi nue ne constitue pas l'unique facteur de la création d'un certain mystère. En effet, son visage peut paraître négligé annihilant de fait tout processus d'identification. Mais ce traitement du visage par des cernes noirs, en particulier pour les yeux, représente simplement la volonté de Matisse d'exécuter une toile qui se veut décorative, d'ornement. [...]
[...] L'aube de l'humanité serait pour Matisse l'endroit de la plénitude absolue . Ainsi, si l'on observe cette toile par le prisme du nombre d'or, on constate que Matisse a agencé les différents composants de son œuvre en fonction de ce découpage. En effet, une des verticales par exemple, passe par le bouquet d'iris et une seconde par un objet décoratif à dominante jaune. De plus, les deux horizontales inférieures coïncident avec la position de cette femme. Ainsi, la verticalité suggérée par les motifs du papier peint se télescope avec l'horizontalité de ce nu. [...]
[...] Odalisque rouge - Henri Matisse Entre exacerbation chromatique et vision onirique, ce tableau de Matisse se veut vecteur d'un univers cristallin pour l'esprit. Ainsi, c'est baignant dans une luminosité accrue et dans le faste pictural que le peintre tente de matérialiser sur la toile un vers baudelairien, à savoir luxe, calme et volupté issu de l'Invitation au voyage. En effet, l'Odalisque rouge met en scène une femme dans une position lascive autour de laquelle gravite une profusion d'éléments décoratifs. Ainsi, c'est au travers de la structure, de la composition et des couleurs de cette toile que nous pourrons comprendre comment Matisse a pu retranscrire une atmosphère de béatitude ardente. [...]
[...] Néanmoins, la couleur est une composante essentielle du travail de l'artiste qui devient un véritable langage. En effet, celle-ci répond à un besoin de Matisse et n'est pas le fruit de diverses expériences. Ainsi, le peintre déclara à propos de la juxtaposition des couleurs complémentaires que c'est le résultat d'une nécessité qui se faisait jour en [lui] et non pas d'une attitude volontaire De fait, l'explosion chromatique comporte sans doute plus d'intérêt que la composition de l'œuvre elle-même. Dans l'Odalisque rouge, la couleur et quasiment l'un des fondements de l'œuvre. [...]
[...] Ainsi, c'est dans le pictural que Matisse tente d'approcher l'absolu. En effet, l'artiste se dirige peu à peu vers la monochromie afin de révéler toute l'essence de la couleur, par la réalisation de ces papiers découpés qui constitueront ses fameux nus bleus. Mais outre l'emploi d'une seule couleur, Matisse ne se contentera que d'aller à l'essentiel du point de vue graphique, puisque le cops sera simplifié et épuré à l'extrême. Mais l'expérience picturale réalisée par Matisse et le fauvisme touche à sa fin. [...]
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