"L'Odalisque à l'esclave" de Jean Auguste Dominique Ingres est un nu. Elle se distingue des autres œuvres néoclassiques, lesquelles privilégiaient le nu masculin.
Paul Flandrin (1811/1902), élève d'Ingres, aurait collaboré au paysage qui remplace ici l'intérieur de la première version.
Ce thème se retrouve dans plusieurs tableaux tels que la Baigneuse de Valpinçon (1808), le Bain Turc (1862), la Grande Odalisque (1814) ou encore L'Odalisque de dos (1864).
Le tableau met en scène trois personnages : le personnage principal, l'Odalisque, une musicienne et un eunuque.
Les deux versions ne se distinguent que par la présence d'un paysage dû à Paul Flandrin dans le second tableau.
L'Odalisque est nue, allongée, se prélassant et se délectant de la musique produite par le luth dont se sert son esclave. Quant à l'eunuque, il prend ses distances avec la scène. Il reste à l'écart et ne prête aucune attention aux deux jeunes femmes.
Derrière les trois personnages, s'ouvre un jardin où l'on peut distinguer un point d'eau sur lequel nagent quelques cygnes. On distingue une architecture composée de deux colonnes monolithiques et d'une balustrade, séparant la scène principale du décor.
[...] Jean-Pierre Cuzin, Dimitri Salmon, Ingres, Regards Croisés, Coédition Mengès RMN Colette Juilliard, Poétique des corps, les odalisques de J.-A.-D. Ingres, Paris Sébastien Allard, Ingres : la réforme des principes : 1806-1834, Lyon William Hauptman, Ingres, Milan Manuel Jover, Ingres, Paris Amaury Duval, L'atelier d'Ingres, Paris http://fr.wikipedia.org/wiki/Odalisque Dans L'Artiste juin 1855, pp à 60. Th. Silvestre, Histoire des artistes vivants, 1855. [...]
[...] Une odalisque du turc odalık signifie femme de chambre Il s'agissait d'une esclave vierge de surcroît. Elle était au service du sultan[1]. L'origine du terme permet donc de préciser la nature du nu qui est représenté ici. Il existe de nombreux dessins préparatoires au musée de Montauban pour l'ensemble de la composition (L'Odalisque, L'esclave musicienne), un dessin d'ensemble, aquarelle datée de 1839, dans la collection du Dr et Mrs Edouard Hanley à Bradford, un autre rehaussé d'encre de Chine et daté de 1858, au Louvres, de belles études de nu au Petit Palais, au British Museum et dans la collection Aberconway à Londres. [...]
[...] La peinture d'Ingres suggère toutes ces sensations. Ingres recueille la sensualité de la nature. Héritier d'une tradition, il créait un ordre pictural dont s'inspireront les générations à venir : en 1907, L'Olympia de Manet sera au Louvres au côté de L'Odalisque. Ingres est considéré comme un des chefs de file des néoclassiques (Le père fondateur étant Jacques Louis David) et le farouche adversaire du romantisme incarné par Delacroix. Ingres, par son style, échappe à toute classification ; ses sujets sont empruntés au Moyen âge, l'Orient, à la littérature. [...]
[...] En 1855, le jury international pour l'Exposition Universelle des Beaux-Arts lui décerna la médaille d'honneur (il était déjà membre de l'Institut depuis 30 ans). Il mourut peu après, à Paris, en Titre Il n'existe qu'un seul nom pour cette œuvre : L'Odalisque à l'esclave. Cependant, Ingres a peint deux tableaux sur ce même thème. Ils présentent le même titre mais aussi un grand nombre de similitudes, mais nous étudierons ce dernier ultérieurement Date de l'œuvre La première Odalisque à l'esclave fut peinte en 1839. [...]
[...] Perrier[2] note la souplesse de l'Odalisque à l'esclave qu'il oppose à la Grande Odalisque. Ingres se sert de la lumière pour conférer une certaine profondeur au tableau. Aucun jeu de regard n'est mis en place, ce qui suggère que chaque partie est indépendante et importante Les formes On distingue quatre plans : - le premier est constitué de l'Odalisque et des objets posés devant elle - l'esclave est au second plan - le troisième commence avec la balustrade et l'eunuque - le dernier est la vue sur le jardin 4. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture