Cette étude se décompose en deux parties,et quatre sous-parties. De nombreux exemples d'oeuvres d'art sont insérés pour illustrer le propos. Après avoir remis en cause les critères stylistiques actuels, la seconde partie traite d'une nouvelle théorisation de l'art du XXème siècle afin d'élargir les critères de jugement stylistique à toutes les nouvelles formes de créations apparues durant ce siècle.
[...] Peut être parce que le saut de tels artistes que fût leur innovation n'a pas été suivi par le public. Etant donné que leurs œuvres ne sont pas l'objet d'une appropriation collective c'est-à-dire d'une bonne compréhension elles ne sont pas reconnues comme chef-d'œuvre universel. Il y a aussi des artistes comme entre autres Picasso qui pour innover tout en admettant les différentes influences présentes dans leur travail, reprennent des chefs-d'œuvre à leur compte. Ce dernier peint Les femmes d'Alger à sa façon en 1955. [...]
[...] Cette mort est en faveur d'un art profondément ancré dans le réel (body art : l'œuvre passe par le corps humain, Pop art : l'œuvre est faite d'objets quotidiens, Land art : l'œuvre est faite à même la terre Cette nouvelle liberté n'outrepasse que rarement les frontières de l'art (Fountain de Duchamp (1917) ou encore L'oiseau dans l'espace de Brancusi de 1925. Cette œuvre fut l'objet d'un procès après son acquisition, les douaniers du port de NY l'ayant taxée comme un objet manufacturé. Mais elle fût surtout le point de départ un peu symbolique du débat sur l'attribution ou non du titre d'œuvre d'art à tel objet, agencement. [...]
[...] Elle sécrète alors le danger d'une rupture avec la tradition qui est aussi essentielle que l'innovation dans la production artistique. Entendons ici le terme de tradition au sens d'influence que peuvent subir les artistes par d'autres artistes, parfois du même siècle qu'eux. Certains artistes ayant voulu rompre avec la tradition se sont retrouvés dans une impasse et sont revenus à leurs travaux antérieurs. Par exemple Jean Hélion passé à l'abstraction en 1930 l'abandonne neuf ans plus tard pour des raisons politiques (désillusion vis-à-vis du message révolutionnaire de l'art russe devenu alors art de propagande) mais aussi parc qu'il a le désir de faire une peinture qui parle à ses contemporains, à l'homme du commun. [...]
[...] Il semble que depuis Duchamp, qui ne prétendait pas que les objets banals qu'il présentait étaient des œuvres d'art, des artistes aient voulu détourner le regard du spectateur des œuvres d'art traditionnelles et les faire s'interroger sur les choix de l'artiste. D'où le geste incongru de Duchamp en guise de provocation afin de susciter une réaction générale. Cependant cette technique provoqua aussi une perte d'aura à l'art. La perte de l'aura (Walter Benjamin) Walter Benjamin dans L'œuvre d'art à l'ère de sa reproductibilité technique (1936) désigne par son expression la perte de l'aura l'accessibilité simplifiée aux œuvres d'art pour le public, à tel point que les expositions accueillent de plus en plus en monde lorsqu'elles ont du succès. [...]
[...] Par exemple, le Réalisme français assume son appropriation brute de la réalité avec une œuvre telle que le tableau-piège de Daniel Spoerri constitué de restes de repas posés sur la surface de la toile, couverts y compris. Ce mouvement décide de peindre la réalité plutôt qu'idéal. De même les artistes de l'Arte Povera (mouvement né à Gènes en 1967) mettent en avant la dégradation des objets à travers l'œuvre. Ainsi, Giovanni Anselmo crée La structure qui mange en 1968 composée d'une salade entre deux blocs de granit. [...]
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