Le monument de Tim

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Monument de Tim Auschwitz

Résumé du document

Le monument aux déportés à Auschwitz III a été inauguré en 1993 au cimetière du Père-Lachaise. Il a été réalisé par Tim, de son vrai nom Louis Mitelberg , né en 1919 à Kaluszyn en Pologne et mort le 7 janvier 2002 à Paris. Il est arrivé à Paris en 1937 pour suivre des cours d'architecture à l'école des Beaux Arts. Il est mobilisé en 1940 et fait prisonnier en 1941, il s'évade pour rejoindre Londres pour entrer dans les FFL. Après la 2nd guerre mondiale, il entre à l'Express où il devient illustrateur et signe « TIM ». Il est reconnu pour être un excellent caricaturiste. Mais il est aussi un grand sculpteur, parmi ses oeuvres on trouve « hommage au capitaine Dreyffus » qui se trouve Boulevard Raspail, « Daumier créant Ratapoil » qui se trouve à l'Assemblée Nationale ainsi que l'oeuvre que nous allons étudier « monument aux déportés à Auschwitz III ». Il s'agit d'une sculpture caractéristique de cette période après guerre où les monuments commémoratifs surgissent un peu partout de manière différente. Plus particulièrement ici où ce monument composé d'un groupe de déportés témoigne de l'horreur subit par les juifs à cause de la solution finale mise en place par l'Allemagne nazis. Il faut donc se demander comment Tim exprime cette idée de la déportation et s'il suit le style de ses contemporain de la sculpture commémorative?

Extraits

[...] Ce mouvement de contre- monumentalité ne semble pas avoir touché Tim qui s'inscrit plutôt dans un registre classique. Sa composition est verticale, le bronze et le socle de pierre donnent une impression de lourdeur. De plus, il a voulu mettre une barrière avec le visiteur qui reste en retrait devant son œuvre. Cela est peut être du au fait que Tim est marqué par la culture classique de la sculpture et que le lieu d'implantation de son œuvre est un cimetière, un lieu où le recueillement et la sobriété est important. [...]

[...] Pour cela, Tim a choisi le bronze. Si l'activité de mémorisation ou de commémoration doit rester intacte, le monument lui-même doit rester intact. La guerre 1939-45 n'a pas suscité le même type de monument que 1914-18. Mais surtout la mémoire ne peut s'incarner dans un monument unique : la complexité du conflit va différencier les morts militaires et civiles des déportés juifs et des résistants. Les différentes autorités vont faire le choix de plaques commémoratives ou de monuments distincts et ainsi fragmenter les lieux de mémoires. [...]

[...] La place du visiteur est aussi un parti pris chez Tim. Il a choisi pour son œuvre la contemplation esthétique passive du visiteur. Le visiteur reste en retrait du fait d'abord de l'élévation du groupe sur ce bloc de pierre et doit regarder vers le haut. De ce fait, il n'est pas plongé intensément dans cette atmosphère particulière comme c'est le cas pour le Mémorial des Martyrs français de la Déportation ou le mur du mémorial de la Shoah où le visiteur se sent oppresser par ces milliers de facettes lumineuses autour de lui ou par les milliers de noms inscrits sur des murs monumentaux. [...]

[...] Le monument de Tim Le monument aux déportés à Auschwitz III a été inauguré en 1993 au cimetière du Père-Lachaise. Il a été réalisé par Tim, de son vrai nom Louis Mitelberg , né en 1919 à Kaluszyn en Pologne et mort le 7 janvier 2002 à Paris. Il est arrivé à Paris en 1937 pour suivre des cours d'architecture à l'école des Beaux Arts. Il est mobilisé en 1940 et fait prisonnier en 1941, il s'évade pour rejoindre Londres pour entrer dans les FFL. [...]

[...] La statuaire du XIXe siècle se consacrait essentiellement à la représentation du corps humain. La sculpture véritable était celle qui avait le corps pour sujet et argument. Ce corps figuré est celui idéalisé, du héros ou de l'allégorie, et plus souvent encore celui, plus réaliste, mais néanmoins énergique ou glorieux des grands hommes comme la sculpture des déportés de Tim. Le second angle est très différent du précédent, car il est intimement lié aux mutations artistiques intervenues dans la seconde moitié du XXe siècle. [...]