Découverte au XIXe siècle, les fouilles et l'aménagement du secteur ont été repris en 1980.
Elle se situe à 15 km de Rome dans la banlieue de Prima Porta.
C'est une des plus grande villa du Latium avec une superficie d'environ 14000 mètres carrés.
Elle fut la propriété de Livia Drusilla appelée plus communément Livie (58av JC. 29 apr JC) épouse de l'Empereur Auguste, premier Empereur romain qui régna de 27 av JC jusqu'en 14 ap. JC.
Des trouvailles exceptionnelles y ont été faites dont une statue de l'Empereur dite « l'Auguste de Prima Porta » aujourd'hui au musée du Vatican, et le décor de jardin en trompe l'oeil peint en fresque dans un triclinium (autrement dit salle de réception ou salle à manger) souterrain de la villa (un panneau de 11.70 x 5.90 mètres) transféré au Musée national romain.
[...] Mis en relation des fresques du mythe et du contexte politique. Nous allons voir que le décor de cette fameuse villa possède des résonances politiques, allusion au régime de l'époque. L'abondance de représentations de tous types d'oiseaux peut être mis en relation avec la mode de la cour impériale puisque les sources antiques affirment qu'Auguste lui-même possédait non seulement une pie parlante, mais aussi un corbeau et un perroquet. La beauté du jardin peut également évoquer l'Ara Pacis Augustae c'est-à-dire les messages symboliques de prospérité et de bien-être transmis part l'art augustéen à la louange du nouveau régime impérial. [...]
[...] Les fresques de la ville de Livie Avant de décrire en détail la fresque, intéressons nous brièvement à la technique employée. Les peintures murales de cette époque sont étonnement bien conservée et la technique employé par les romains est toute simple il s'agit d'un des procédés les plus vieux du monde : la technique à la fresque comme le décrit Vitruve dans son traité de architectura. On la réalise en étendant une couche d'enduit de chaux sur le mur, avant de peindre directement dessus. [...]
[...] Le décor était donc au service d'une certaine propagande impériale qui reste toujours dans l'optique d'affirmer une identité grecque et de ce fait, la légitimité du nouvel empire romain. Conclusion : Cette domus romana, la villa de Livie à Prima Porta démontre que l'art romain est au service du pouvoir pour véhiculer l'affirmation d'une identité grecque. Le thème du décor du triclinium s'inspire d'un événement prodigieux en rapport avec les croyances romaines et reflète une certaine idée du nouveau régime mis en place. Le laurier étant le symbole du dieu Apollon nous constatons que ces nouveaux prodiges font référence à la religion. [...]
[...] Les membres de la famille impériale sont donc légitimement liés au monde grec à travers leurs dieux. Les romains s'inspirent des rois hellénistiques qui s'efforçaient déjà de prouver leur appartenance au monde grec. Cette volonté se retrouve aussi dans les dimensions palatiales de la villa. [...]
[...] En sachant que les éléments architecturaux sont caractéristiques du 2ème style avec l'introduction de la perspective et que l'ouverture de l'espace vers des paysages est plus représentatif du 3ème style ; nous nous accorderons à placer ce décor dans la limite du 2ème et du 3ème style. II. Fresque en rapport avec le mythe. La construction de cette demeure repose sur un mythe que nous rapporte l'historien Suétone ; et nous allons voir qu'il est directement mis en relation dans le choix iconographique de ces fresques. [...]
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