Dès l'apparition des premières villes, des premières industries et des premières chaines ouvrières, la préoccupation sociale du logement fût évoquée. Les ouvriers et le peuple travailleur réclame du gouvernement une reconnaissance proportionnelle à leur condition d'homme. Cela comprend pour eux qu'on leur accorde un logement décent où ne prolifèrent pas vermines et maladies. Bien entendu, cela intervenant à la fin du XIXe siècle, dans les faits, la France se trouve en situation de faillite sur le plan financier et de crise. Sa défaite face à l'Allemagne et le lègue de l'Alsace à l'ennemi ont pour beaucoup entaché l'image et le trésor de la patrie. Cependant, dans les actes, les premiers logements sociaux sont prévus et élaborés. Au coeur d'un contexte où la grande majorité des travailleurs vivent dans des taudis, ce consentement est une bénédiction. L'objectif de l'État fut de se servir de ces logements pour faire face à la crise, par le moral des ouvriers et leur labeur décuplé au travail. Étant associé à cela une période où l'artiste est pour beaucoup délaissé, les initiateurs aux logements sociaux y dénotent un regard neuf et une approche pratique. Ainsi, ils décidèrent de leur faire appel. Ceci inclut une esthétique nouvelle, pas trop audacieuse, mais cependant singulière
[...] Edouardfrançois.com Le 7 rue Guénot, Paris XIème : Ce projet de logement social est l'un des plus audacieux qui fût entrepris jusqu'alors au sein de la capitale. Cela est dû à l'objectif fixé pour cette construction : qu'elle soit un bâtiment à énergie positive peu coûteux. Un bâtiment à énergie positive étant le concept d'un bâtiment qui produit plus d'énergie qu'il n'en consomme, l'architecte Laurence Baudouin et le maître d'œuvre Hélène Bergeron ont donc tablés sur une architecture encore une fois écologique, mais dans un autre style qu'Éden bio. [...]
[...] Des bas loyers sont obligatoires afin de permettre aux ouvriers étant payés à la semaine d'habiter les faubourgs. Nous pouvons donc voir que les règles récupérées par Henri Sellier sont pour le moins éloignées de la vie quotidienne urbaine. En effet, on constate un retour à la nature avec l'ébauche d'une relation quasi harmonique entre la communauté et ses espaces verts. Afin de montrer concrètement les atouts de cette immense installation qu'est la cité Jardin, Henri Sellier reprend le diagramme aux trois aimants d'Ebenezer Howard qui montre comment les cités jardins associent les atouts de la ville et de la campagne sans les désagréments. [...]
[...] II) Le logement social avance vers de nouveaux enjeux. Un retour à la nature rendu nécessaire : L'engorgement des villes et de ses banlieues mène les architectes à penser une solution de secours aux logements sociaux qui sont alors victimes de redensification courant 1920. Henri Sellier, très grand maître d'ouvrage, fut le premier à réagir à cet appel bientôt rendu international. Il livre avec une verve incroyable le projet déjà à l'état de germe en Europe : des cités jardins. [...]
[...] Par ailleurs, la quasi-totalité des projets proposés supprimait les cours intérieures, les façades au nord et les renfoncements. Nous pouvons donc voir que bon nombre de concepts modernes apparaissent à l'issue de ce concours. Ce fut Augustin Rey qui le remporta avec un plan- masse prodigieusement élaboré autour de la luminosité et de l'aération. Il introduisit par le même coup le concept d'hygiénisme dans le logement. Plans techniques d'Auguste Rey. Une amélioration progressive, moderne et encourageante : Toute une série de logements fut alors créée sous le signe de la fondation Rothschild. [...]
[...] Enfin, il est maintenant évident que le projet de logement social a fortement évolué depuis la fin du XIXème siècle. Il s'agit aujourd'hui de l'enjeu social le plus important et le plus revendiqué, notamment salué et loué par tous les partis qui composent le gouvernement actuel. Le 20 janvier 2011, Benoist Apparu, secrétaire d'État chargé aux logements, annonce que logements sociaux ont été financés en 2010, soit une augmentation de par rapport à 2009. Reste à savoir si ces chiffres sont, ou non, les véritables témoins de l'avancée du logement social de nos jours. [...]
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