Jérôme Bosch, visions de génie, Renaissance flamande, humanisme, peintre néerlandais, triptyques, diablerie, Frans Verbeeck, Pieter Huys, Pieter Brueghel l'Ancien, Jardin des Délices, histoire de l'art
À partir du XVe siècle, l'Europe délaisse les grands idéaux médiévaux pour aspirer à un mode de vie plus moderne. Cette période, appelée Renaissance est caractérisée par une série de changements politiques, économiques, sociaux et intellectuels. C'est durant celle-ci qu'apparaissent l'humanisme (dont Érasme était une des figures les plus éminentes), les grandes découvertes (par exemple, l'exploration de Christophe Colomb en Amérique en 1492), ou encore la soif de connaissance et de nouveauté (comme avec l'invention de l'imprimerie par Gutenberg en 1423). Nous nous intéresserons plus particulièrement à la partie artistique de cette époque, en vous présentant le peintre Jérôme Bosch, célèbre artiste de la Renaissance flamande.
[...] Les informations concernant les détails de sa formation artistique restent vagues, mais sa disparition des documents concernant Bois-Le-Duc entre 1476 et 1480 pourrait s'apparenter à un voyage qu'il entreprit avec son père pour finaliser cette dernière, c'est-à-dire un compagnonnage 2. Ce serait d'ailleurs au cours de ce voyage que son père décède, aux alentours de 1478. Cette même année, il se marie avec la riche aristocrate Aleid van de Meervenne, qui lui permettra d'obtenir une certaine aisance financière, et un statut social plus élevé. [...]
[...] Tout comme Jérôme Bosch, il ne cherche pas à représenter la glorification du corps humain, ses personnages sont parfois disproportionnés et l'objectif n'est pas de montrer l'idéal. Ses tableaux sont dominés par la vie populaire, il y montre des paysans tels qu'ils sont dans leurs activités et divertissements. Cependant, l'œuvre de Bosch veut inspirer une terreur dévote 10, totalement absente de celle de Bruegel. Selon Bosch, le monde est un « rêve de Di&eu » ou une tromperie du Diable et la Natu&re est une tentation corruptrice, tandis que Bruegel pense que l'existence terrestre à une véritable valeur et que chacun doit vivre pleinement. [...]
[...] Elles traitent des thèmes classiques du début de la Renaissance. Par exemple son tableau intitulé « Calvaire avec donateur » (1490) aborde une thématique fameuse de la peinture religieuse flamande de son époque, la crucifixion de Jésus-Christ, présente également sur le « Retable d'Orchaise » (1495-1500) et bien d'autres. Il consacre cette période de sa vie à représenter des scènes bibliques influencées par sa grande foi religieuse, mais dès cette époque, on peut remarquer sur certains de ses tableaux (comme sur l' » Ecce homo »), de petits personnages aux visages bien particuliers. [...]
[...] Et au début du XVIe siècle, il entreprend un voyage en Italie qui donnera à ses œuvres une dimension nouvelle. C'est seulement en 1504 que le peintre apparaît dans un document sous le surnom de « Bosch », celui de l'achat d'un de ses tableaux par le gouverneur des anciens Pays-Bas, Philippe 1er le Beau. Dès lors, il obtient une réputation internationale, et travaille tant bien pour la clientèle locale que pour la cour bruxelloise. En août 1516, il meurt, sans descendance, probablement de la peste et lègue la direction de l'atelier à Johannes. [...]
[...] Jérôme Bosch aurait peint ce tableau en l'honneur du mariage de Henri III de Nassau-Breda (comte de Nassau et seigneur de Bréda, de Lek et de Diest) en 1503, et c'est par le jeu des héritages qu'il serait arrivé jusqu'au palais de l'Escurial (en Espagne), où elle demeurera jusqu'en 1923 pour ensuite être exposée au musée du Prado. Malheureusement, l'analyse que nous nous apprêtons à réaliser ne peut être complète, du fait de la quantité d'éléments qui compose ce tableau (nous étudierons donc seulement les plus importants), mais aussi à cause du nombre incroyable d'interprétations qui découle de cette œuvre ; vous comprendrez d'ici tôt le titre de cette partie. Cette œuvre est composée de trois panneaux, plus une autre peinture qui apparaît lorsque l'on referme le triptyque. Le tablea&u fermé représent&e la création du monde. [...]
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