Dans les arts de manière générale et notamment dans l'art pictural, le XIXe siècle est le moment d'un grand bouleversement qui concerne notamment une opposition entre néo-classiques qui promeuvent l'Antiquité, les sujets dits « hauts » et les romantiques qui mettent en exergue les émotions et les sentiments, de même que la vie plus prosaïque.
[...] C'est un changement majeur dans les arts et notamment donc dans l'art pictural. La peinture d'histoire pourrait également apparaître comme un genre qui définirait l'image de l'artiste mais la vision des néo-classiques est bien différente de celle des romantiques. La peinture d'histoire consiste souvent dans la représentation du héros chez les néo-classiques, des héros contemporains éventuellement comme dans Le Sacre de Napoléon, tableau de Jacques-Louis David. Le romantisme se situe davantage dans l'expression des émotions, dans le lyrisme, comme on peut le constater dans le célèbre tableau de Théodore Géricault Le Radeau de la méduse daté de 1818-1819 ou encore le non moins célèbre tableau La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix réalisé en 1830. [...]
[...] Finalement, l'image de l'artiste n'a pas exactement un genre en particulier dans la mesure où des genres peuvent traverser de manières différentes le siècle. En effet, la nature morte par exemple n'est pas la même chez les impressionnistes ni chez les néo-classiques ou les romantiques, de même que la peinture d'Histoire prend une tout autre tournure lorsqu'elle est pratiquée par les néo-classiques ou bien par les peintres romantiques. Finalement, on peut établir un parallèle entre le bouleversement artistique que connaît la littérature et la peinture. [...]
[...] Ingres fut un des meilleurs représentants de type de portrait, notamment avec son célèbre Portrait de la vicomtesse d'Haussonville. On remarque dans ce tableau la sobriété des couleurs, plutôt pâles, la pose pleine d'assurance de l'aristocrate et la façon dont le peintre cherche à mettre en valeur sa jeunesse et sa beauté. La peinture de paysage que l'on trouve fortement au XIXème siècle n'est pas représentative du genre pictural dans son ensemble au cours de ce siècle. C'est en effet un genre que l'on rattache avant tout aux peintres romantiques. [...]
[...] Ainsi, on ne peut pas dire finalement que l'image de l'artiste ait un genre au XIXème siècle. Le portrait de société correspond seulement à une partie de ce siècle, à savoir les néo-classiques. Même chose pour le paysage, avant tout caractéristique des romantiques. Est-il possible néanmoins de dépasser cette apparente antinomie entre deux visions contradictoires. Ce sera l'objet de notre dernière partie. Synthèse Un même genre peut sembler représenter l'image du peintre du XIXème certes mais de manière bien différente. [...]
[...] Ce tableau est souvent présenté comme l'archétype du portrait bourgeois. On retrouve effectivement dans ce tableau les caractéristiques de la peinture néo-classique avec la sobriété et la volonté de reproduire le réel avec une certaine exactitude. Pour confirmer cette idée que l'image de l'artiste serait rattachée à un genre au XIXème siècle, nous pouvons en effet dire que le portrait fut également prisé de peintres bien différents des néo-classiques et même s'y opposant, à savoir les romantiques. Évidemment les portraits des peintres romantiques sont bien différents de leurs homologues néo-classiques. [...]
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