A la Renaissance, puis au XVIIe siècle, Montpellier compta des ateliers céramistes importants. Au début du XVIIIe siècle, un descendant de Daniel Ollivier Jacques fait de l'établissement qu'il dirige le plus important de la ville et obtient en 1725 le titre de Manufacture Royale. Il recrute d'excellents ouvriers qu'il n'hésite pas à faire venir des centres céramistes les plus réputés.
Vers 1740, le Manufacture Royale connaîtra des difficultés, et la mort de Jacques Ollivier lui portera un coup fatal. André Philip assurera la relève. Il s'installe à Montpellier en 1754. Après un bref passage à la Manufacture Royale moribonde, puis à la tête de l'ancienne fabrique des Boissiers, il s'associe à Antoine Dupré auquel il succède en 1767.
Après sa mort survenue en 1805, Valentin son fils, poursuivra quelques années son entreprise. On comprendra l'importance de Montpellier dans l'histoire de la faïencerie française si l'on songe que les faïenciers montpelliérains fonderont les centres de Ganges, Pézenas, Béziers, Toulouse, Montauban, Bordeaux, La Rochelle…
[...] Histoire de la faïence à Montpellier A la Renaissance, puis au XVIIe siècle, Montpellier compta des ateliers céramistes importants. Au début du XVIIIe siècle, un descendant de Daniel Ollivier Jacques fait de l'établissement qu'il dirige le plus important de la ville et obtient en 1725 le titre de Manufacture Royale. Il recrute d'excellents ouvriers qu'il n'hésite pas à faire venir des centres céramistes les plus réputés. Vers 1740, la Manufacture Royale connaîtra des difficultés, et la mort de Jacques Ollivier lui portera un coup fatal. André Philip assurera la relève. Il s'installe à Montpellier en 1754. [...]
[...] La faïence de “grand La pièce ayant reçu au préalable une légère cuisson dite dégourdi” est recouverte ensuite de l'émail qu'on laisse sécher et qui devient pulvérulent. C'est sur cet émail que sont peints les décors avec des émaux (oxydes métalliques) qui sont aussitôt absorbés. La pièce est ensuite cuite à une température comprise entre 820 et 980 degrés. Seul un petit nombre d'oxydes métalliques supportent cette chaleur nécessaire à la fixation de l'émail : le bleu de cobalt, le jaune d'antimoine, le violet de manganèse, le vert de cuivre et le rouge de fer, particulièrement difficile à obtenir. [...]
[...] Paul Artus, qui s'est spécialisé dans la tradition de la faïence de Montpellier fait de nombreuses expositions. Certaines des pièces qu'il fabrique sont achetées par des amateurs éclairés ou par des collectionneurs et partent à l'autre bout du monde : aux Etats- Unis, en Amérique du Sud, au Canada Soucieux de partager sa passion, Paul Artus, qui sera pendant plusieurs années président départemental du Syndicat des Artisans d'Art, recevra chaque semaine dans son atelier, pendant plus de 20 ans, des enfants des écoles de Montpellier auxquels il tentera de transmettre sa passion. [...]
[...] Son souhait le plus cher : accroître la notoriété de la faïence de Montpellier et former de jeunes céramistes pour relancer cette activité inscrite dans la culture et dans le patrimoine montpelliérain. Quelques mots de technique La faïence est un mélange de terre composé d'argile, de sable et de marne calcaire, recouvert d'un émail stannifère. Cet émail est une couche vitrifiée à base d'oxyde de plomb et de silice, rendue blanche et opaque par la présence de sel d'étain, destinée à cacher la couleur de l'argile, à la rendre imperméable et à servir de support au décor peint. [...]
[...] Diplômé de l'école des Beaux Arts de Montpellier, il décide de rejoindre l'école de Fontcarrade pour se former à la poterie. Là, il découvre le “vieux Montpellier”, la faïence de Montpellier telle qu'on la fabriquait déjà à la fin du 16e siècle et qui a connu un essor formidable, participant à la prospérité de la ville jusqu'à la fin du 18e siècle. Très caractéristique, cette faïence avec laquelle on réalise aussi bien de la vaisselle que des pots d'apothicaires se reconnaît notamment à ses décors floraux d'une grande finesse réalisés sur des fonds blancs ou jaunes. [...]
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