Histoire des arts, art roman, art gothique, patrimoine artistique en France, Moyen-Âge occidental
L'importance du patrimoine artistique en France n'est plus à prouver. Chaque année, les journées du patrimoine permettent à des milliers de personnes de visiter de nombreux monuments. Il n'est donc pas étonnant que l'art devienne un outil important de l'enseignement, tant au primaire qu'au secondaire. Depuis la rentrée 2009, c'est devenu un enseignement obligatoire, mais il ne s'agit pas d'une discipline de plus.
L'histoire des arts est transdisciplinaire.
[...] Dans ce cadre, des changements culturels apparaissent. La nouvelle théologie valorise la vue : recours fréquent à l'image (programmes iconographiques conçus ensemble par les architectes et les théologiens), importance de la lumière dans l'expression de la puissance créatrice de Dieu (Suger et l'abbaye de Saint-Denis, à partir de la lecture des textes de Denys l'Aréopagite, rassemblés au VIe siècle). La nature et le corps sont œuvres de Dieu et donc dignes d'étude et de représentation. Grâce aux sens, le chrétien peut contempler l'œuvre divine et élever son âme vers les choses spirituelles (néoplatonisme). [...]
[...] Jérôme Baschet parle d'« image-objet : l'image n'est pas seulement à voir elle est, dans sa matérialité, une médiation entre les hommes et le divin. Dans les deux cas, on ne peut dissocier les choix architecturaux des nécessités de la liturgie. Il n'y a pas de rupture chronologique et spatiale nette, ni d'ordre intangible dans la succession de formes. On constate au contraire des phénomènes de cohabitation, des réorientations, une grande multiplicité des choix. Si le gothique apparaît bien vers 1140-1190 en Île-de-France, on constate ailleurs une grande persistance du roman, qui domine jusque vers 1230-1250. Les abbayes cisterciennes restent en grande partie romanes. [...]
[...] Puis, le voûtement complet, banalisé en Catalogne au XIe, se généralise ailleurs au XIIe, pour des raisons matérielles (éviter l'incendie), idéelles (la symbolique céleste des voûtes), liturgiques (la réverbération acoustique). Enfin, la maîtrise technique permet des voûtes hautes (Saint-Savin : 16 m ; Paray-le-Monial : 22 m ; Vézelay : 23 m ; Cluny : 32 m). Cependant, quelques innovations architecturales apparaissent. Le chœur, avec déambulatoire et chapelles rayonnantes, répond à l'essor des pèlerinages et au culte des reliques. Progressivement, celles-ci remontent de la crypte (Saint-Benoît-sur-Loire) vers le chœur (abandon de la crypte à Saint-Nectaire, Conques et Saint-Martin de Tours). [...]
[...] Parmi les activités possibles, on peut analyser une façade et son message symbolique. On peut également faire l'analyse d'un vitrail tout en insistant sur le fait que tous ne pouvaient pas le lire, soit en raison de sa complexité, soit en raison de sa place dans l'église, soit du fait de sa hauteur : on ne peut donc réduire la lecture des images à la notion de Bible des illettrés Il est également possible de proposer une étude du chantier de la cathédrale à l'aide d'enluminures (Jean Fouquet) et de textes, on insistera alors sur le rôle des élites urbaines, notamment ecclésiastiques (le rôle de la fabrique de la cathédrale). [...]
[...] L'art roman est-il né vers l'an mil ? Peut-on parler de rupture avec l'époque précédente ? Longtemps a prévalu l'idée, fondée sur la lecture de Raoul Glaber, d'une rupture après l'an mil, avec un mouvement général de reconstruction d'églises. Or les éléments de continuité sont nombreux : le voûtement existe déjà dans l'art carolingien (Aix-la-Chapelle) et les couvertures charpentées continuent à exister (Sainte-Bénigne de Dijon). Dans l'art roman persiste la présence d'un massif occidental (Aix-la-Chapelle) avec les narthex et les tours porches. [...]
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