"Il n'y a pas d'art romain", écrivait André Malraux. L'idée initiée par Winckelmann au XIXe, selon laquelle l'art de Rome n'est qu'une réplique décadente des modèles grecs, est ainsi encore bien vivante à l'époque contemporaine.
L'art romain entretient il est vrai un rapport particulièrement étroit avec l'hellénisme durant toute sa genèse et sa formation. Il se forme par étapes et s'affirme dans sa pleine autonomie à la fin de la République. Rome connaît trois phases d'expansion politique et militaire : la période archaïque et la « grande Rome des Tarquins » (IXe – Ve siècle); la koinè étrusco-italique, au moment de la conquête de la péninsule italienne (IVe – IIIe siècle) ; l'art de la République « impériale », au moment de la conquête du bassin oriental de la Méditerranée (IIe – Ier siècle).
Pendant ces trois périodes, le lien avec l'hellénisme est très fort, mais les phénomènes de rupture semblent toutefois l'emporter sur les phénomènes de continuité.
[...] Le trait dominant de cette préface orientalisante est donc la mobilisation, au service de l'exaltation des aristocraties, de tous les arts et artisanats. Après une phase d'acquisition des modèles d'origines diverses (Grèce, Proche-Orient, Corinthe, Sicile), les périodes suivantes voient l'insertion de nouvelles techniques dans les structures locales. Naissance de la cité étrusque latine : l'exemple de Rome Le processus de la fondation urbaine s'inscrit dans la durée, avec plusieurs temps forts. La cité romaine possède une structure différente de la cité grecque, la délimitation des espaces étant fondée sur la science augurale. [...]
[...] Elle s'illustre par ses décors architecturaux et ses grands sarcophages. L'école de Véies travaille à Rome et dans le Latium ; le sens dramatique des acrotères est plus accentué - La sculpture en bronze Les Étrusques disposaient pour le travail du bronze d'une longue tradition. Le seul témoin de la grande plastique de bronze est la louve du Capitole (début Ve). Elle suffit à montrer la force du travail du bronze dans le monde étrusque et latin. Le bronze est également utilisé dans la petite plastique votive, pour les ustensiles de luxe domestique et pour les pièces liées à l'armement. [...]
[...] L'école de peinture se développe particulièrement à Tarquinia. La décoration des tombes est un phénomène d'élite. Les monuments les plus élaborés se situent au sommet de la hiérarchie et répondent à un programme iconographique complexe, qui présente la double dimension d'évocation du cérémonial et d'exaltation du statut aristocratique. L'espace interne est structuré par des éléments récurrents : la fausse porte au fond de la tombe, matérialisation de la limite morts / vivants, les arbustes, la tente au-dessus du lit funéraire Le Ve siècle 1 - La crise du Ve siècle italien Les Étrusques connaissent au Ve siècle des difficultés politiques (défaite à Cumes en 474). [...]
[...] BARATTE, "Rome impériale", dans B. HOLTZMANN, L'art grec, Paris éd. Flammarion (RMN-Gallimard), p.432-559. A. ROUVERET, "Rome et l'Italie jusqu'à la fin de la République, dans B. HOLTZMANN, L'art grec, Paris éd. Flammarion (RMN-Gallimard), p.308- 429. R. TURCAN, L'art romain, Paris, 2002. [...]
[...] Au milieu du VIIe siècle, les Romains acquièrent un nouveau savoir technologique : la construction de charpentes capables de supporter des toits de tuile. Le développement des toitures complexes en Italie centrale est dû à une influence grecque. A la fin du VIIe, les maisons se développent dans le sens de la largeur selon une organisation tripartite. Cette organisation nouvelle s'inspire probablement de formes orientales. Les fondements de l'architecture étrusque se mettent en place - Naissance d'images Un des apports les plus nets des contacts avec le monde grec est l'introduction de la figuration, avec les premières représentations monumentales de figures humaines. [...]
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