En première partie, nous envisagerons la genèse du mouvement, et plus exactement, la construction sublime mais en perpétuelle évolution, que des maîtres de la couleur pure donne de la peinture. Dans une deuxième partie, nous traiterons de la découverte des vertus de la couleur pure par Henri Matisse qui reste l'artiste le plus connu et le plus manifeste du mouvement fauve. Dans une troisième partie, nous envisagerons une autre voie du fauvisme, incarnée par les maîtres de l'école de Chatou. L'ensemble des artistes fauves sera évoqué au fur et à mesure des différentes parties, suivant leurs sources d'inspiration et leurs attachements respectifs. Notre objectif est ainsi de réaliser une rapide mais exhaustive présentation du mouvement et de ses artistes les plus représentatifs. Nous achèverons cette évocation par une série de descriptions de tableaux permettant une meilleure perception des différences de style, de technique, d'inspiration et d'évolution picturale
[...] Ce type féminin, inspiré peut-être de la demi-mondaine aux lèvres agressivement rouges et au visage blême, trouva chez ce peintre son expression picturale la plus évocatrice. [...]
[...] On peut en conclure que ses leçons ont moins porté sur les problèmes de la technique et sur l'application de formules académiques, qu'exalté le tempérament de chaque artiste et se liberté d'expression, c'est-à-dire suscité une prise de conscience individuelle conduisant à un affranchissement. Dans le fauvisme il s'agira bien précisément de ce refus des conventions et de la découverte d'un langage tout à fait personnel. Cette libération ne prendra cependant pas pour base l'apparence du désordre, de la naïveté ou de l'ignorance, ni le refus des disciplines de l'école. Au contraire, les artistes ne s'en réclament que lorsqu'ils ont pleine conscience d'avoir acquis les moyens de leur métier. [...]
[...] Matisse se situe au sommet de l'art français du XXème siècle en donnant l'exemple simultané de l'ordre et de l'imagination, de la discipline et de la liberté. Ses successives provocations sont les successives découvertes d'un nouveau classicisme français et lorsqu'il proclame son espoir de créer un art calme, ce n'est ni une boutade, ni une concession au bien-être facile, mais, au contraire, la sévère volonté d'accéder au plus haut de la sérénité. Les textes qu'il a rédigés, les confidences qu'il a faites, montrent les tensions de sa pensée et la domination de son esprit sur son œuvre. [...]
[...] Le pointillisme sera donc rarement employé par Henri Matisse qui, d'ailleurs, sera bientôt tenté comme plusieurs autres artistes par d'autres sollicitations très nouvelles. En effet, en 1907, Picasso provoque, avec les Demoiselles d'Avignon, une véritable révolution, en orientant ses recherches vers de nouvelles structures de la forme et donnant à celle-ci la priorité sur la couleur. Les fauves ne pouvaient rester indifférents à cette nouvelle ouverture. La plupart d'entre eux en furent, pendant un certain temps, influencés, et Matisse ajoute à son rayonnement coloré une autre organisation de l'espace, une géométrie austère plus rigide. [...]
[...] L'ensemble des artistes fauves sera évoqué au fur et à mesure des différentes parties, suivant leurs sources d'inspiration et leurs attachements respectifs. Notre objectif est ainsi de réaliser une rapide mais exhaustive présentation du mouvement et de ses artistes les plus représentatifs. Nous achèverons cette évocation par une série de descriptions de tableaux permettant une meilleure perception des différences de style, de technique, d'inspiration et d'évolution picturale. I. La genèse ou plutôt les genèses du mouvement fauve : Les spécialistes discutent encore sur la chronologie des faits, accorder la priorité à la rencontre de Vlaminck et de Derain qui, s'exaltant l'un l'autre, se lancent dans une aventure d'indépendance quelque peu provocante que l'on a appelée l'école de Chatou. [...]
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