La place de la religion en Crète minoenne est prépondérante ; elle s'affirme dans les palais dans des pièces qui semblent s'associer à des rituels ou dans des objets de culte. Cependant, la preuve de son omniprésence réside uniquement dans les fouilles archéologiques, car aucun texte la concernant n'a été retrouvé.
[...] L'interprétation de ces salles reste controversée. Evans, tout comme Pendlebury, pense que les fidèles s'y oignaient d'huiles purificatrices. Cette hypothèse est vraisemblable, car on a découvert de petits flacons d'huiles dans une salle voisine. Pour J.W. Graham, il ne serait pas possible de distinguer un bassin lustral d'une salle de bains ; ces pièces auraient pu avoir une double fonction. Toutefois, cette théorie est peu plausible rien que pour les nécessités pratiques d'une simple salle de bains.[44] De plus, du mobilier caractéristique a été retrouvé : à Phaistos, dans le “bain ‘situé à l'ouest de la cour centrale, fut retrouvée une paire de ‘cornes de consécration ] qui doivent être considérées comme un symbole sacré [ Du même endroit proviennent neuf petites doubles haches [ ] À Malia, hors du palais, dans la Maison qui possède des salles lustrales les mieux conservées, on a noté la présence d'une ‘table à libations ‘fragmentaire et, dans la partie est à Zakros, une pièce semblable [ ] était décorée de stucs peints représentants des autels surmontés par des cornes de consécration. [...]
[...] Faure, Paul, trois sortes de sanctuaires crétois (suite)' in Bulletin de correspondance hellénique, vol livraison pp. 174- 213. Pelons, Olivier, palais minoen en tant que lieu de culte' in Temples et Sanctuaires : séminaire de recherche 1981-1983, sous la dir. de G. Roux, GIS pp. 61-79. Poursat, Jean-Claude, sanctuaire du Minoen moyen II à Malia' in Bulletin de correspondance hellénique, vol livraison pp. 514- 551. Sanctuaire minoen sur le sommet du Mont Youktas, issue de : http://images.tournet.gr/photos/9019/088.jpg (consulté le 30 novembre 2011). Synthèse de Picard, Charles, Les religions préhelléniques (Crète et Mycènes), Paris, PUF pp. [...]
[...] Ce brasier aurait permis de brûler des offrandes. De plus, trois dalles sont disposées autour de la table, mais leur fonction reste encore inconnue.[26] L'ensemble de ces trois pièces vestibule, sanctuaire, magasin se suffit à lui-même ; ce sanctuaire le plus ancien sanctuaire indépendant, faisant exception à la règle, comme le sanctuaire plus tardif de Gournia, faisant quant à lieu de toute salle cultuelle minoenne une partie intégrante d'un ensemble plus vaste, palais ou maison, et n'admettait pas l'existence de constructions uniquement réservées au culte Exemple du sanctuaire des Double-Haches à Cnossos Revenons à Cnossos, où le plus connu des sanctuaires est sans doute celui des Double-Haches dans la partie sud-est du palais. [...]
[...] Roux, GIS p Figure 6 tirée de idem. Tulard, Jean, op.cit., p.55. Picard, Charles, op. cit., p Poursat, Jean-Claude, Un sanctuaire du Minoen Moyen II à Malia in Bulletin de correspondance hellénique, vol livraison p Figure 7 tirée de ibidem, p Ibidem, pp. 514-518. Figure 8 tirée de Poursat, Jean-Claude, art. cit., p. 516.a. Poursat, Jean-Claude, art. cit., p Ibem. Ibidem, p Ibidem, pp. [...]
[...] Également située dans l'aile ouest du palais, on y voit nettement la présence de deux piliers placés sur un axe nord-sud. Alors que dans la salle de Cnossos, le symbole de double hache se retrouve à vingt-neuf reprises, dans la salle de Malia, les signes sont plus diversifiés : deux doubles-haches sur le pilier sud ainsi que deux étoiles ; une étoile supplémentaire est représentée sur une assise du mur ouest et un trident sur le pilier nord.[38] Derrière ces inscriptions, certains y voient des marques de tâcheron, maçon ou carrier mais selon Sakellarakis, une seule interprétation de la fonction des marques de maçon est valable ; qu'elles représentent des signes religieux, consacrant un bâtiment ou un objet En outre, tous les indices tendent à montrer des pratiques religieuses dans ces salles à piliers ; il faut toutefois signaler que d'autres palais n'ont pas ce genre de dispositif.[41] Les salles à lustrations D'abord identifiées par Evans à Cnossos, les salles à lustrations sont des pièces carrées en contrebas du sol, généralement de deux mètres à deux mètres cinquante de côté, atteint par un escalier en bordé par une balustrade finissant normalement avec un pilastre soutenant une rangée de colonnes. [...]
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