Malgré l'importance au plan historique du Bas-Languedoc et du département de l'Aude notamment, peu d'études traitent spécifiquement des modes de construction civile et militaire. Certes de nombreuses monographies portant sur des sites faisant l'objet d'explorations archéologiques poussées abordent ces aspects, mais hélas, les apports spécifiques aux techniques de construction restent souvent laconiques, ce qui laisse donc une large place à notre recherche.
Depuis une dizaine d'années, nous avons pu constituer un important corpus de cent vingt sites environ datés entre les Xe et le XIVe siècle. L'approche archéologique visant à procéder à des croisements entre les ouvrages civil et militaire résulte de parentés observées au niveau des modes opératoires. Ainsi, des typochronologies et des regroupements en matière de bâti ont pu être réalisés et ont déjà fait l'objet de plusieurs publications.
[...] Malgré la poursuite de l'exploitation des carrières parfois sur de longues périodes, des témoignages anciens sont encore visibles (Tableau 1). À travers les exemples de : Lagrasse, Montserret, Fonjoncouse ou Monze, se perçoit le déroulement de l'exploitation se déclinant en plusieurs phases. Lors de la première phase, la couche pierreuse superficielle (découverte) recouverte de terre et altérée par les intempéries et la végétation était dégagée, afin de préparer l'aménagement des bancs horizontaux réalisés à l'aide de l'escoude ou du pic. [...]
[...] Pour le cas des ponts, les données demeurent plus lacunaires en raison des nombreuses reprises dont les ouvrages font l'objet à la suite de catastrophes naturelles, comme les fréquentes inondations détruisant parfois de manière irrémédiable les ponts. Ainsi, pour la seule année 1999, ce sont cinquante-deux ponts médiévaux qui furent emportés par les pluies torrentielles. Le constat est tout aussi navrant pour les demeures, car les données sont, et nous le verrons, encore plus lacunaires en raison des nombreuses spoliations dont elles ont fait l'objet durant leur histoire. [...]
[...] Présenter de manière exhaustive les outils (Tableau susceptibles d'avoir été utilisés sur les élévations relève de la gageure en raison des reprises successives, des restaurations et des risques d'analogies. Ces difficultés partiellement surmontées, il se distingue pour la majorité des impacts deux grandes familles[27] ayant fait l'objet d'études[28] auxquelles nous avons contribué[29]. Les traces recueillies sur les parements ont permis de restituer plusieurs modes de percussion, faisant apparaître la morphologie générale de l'outil et la position d'attaque. - La percussion lancée caractérisée par la présence d'un manche permettant de manipuler l'outil à une ou deux mains. [...]
[...] La forte proportion des ouvrages fortifiés est majeure et quasi sans partage par rapport aux demeures et aux ponts. Le corpus relatif aux demeures reste très lacunaire en raison de leur caractère privé et des nombreux remaniements dont elles ont fait l'objet. Pour les ponts, leur rareté résulte des nombreuses catastrophes climatiques survenues, au cours du XIVe siècle, qui paraissent avoir eu des conséquences désastreuses ne laissant parfois qu'une pile ou une culée comme seul témoin. Avancer une quelconque hypothèse concernant les techniques de construction des ouvrages civils relève de la gageure, en raison de leur absence récurrente, mais il en est autrement de la fortification qui se caractérise dés le XIe siècle par la structuration d'un point fortifié castrum. [...]
[...] Il s'agit du doublement du rempart des IIIe, IVe siècles et la construction d'une seconde enceinte. Seigneurs dépossédés de leur terre en raison de leur soutien au vicomte de Trencavel Cette période de la Guerre de Cent Ans, débuta le 24 mai 1337 lorsque Philippe VI confisqua la Guyenne au roi d'Angleterre Edouard III. JEANJEAN (J.-F.) pages et SABLAYROLLES t 1973-1974-1975. Après qu'il eut couru le pays de Bordeaux jusque près de Toulouse, et de là jusque à Narbonne, et brûlé, gâté et pillé tout environ, s'en retourna à Bordeaux avec tout son butin et grand foison de prisonniers cité par DUBY G p.318. [...]
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