On découvre le palais de Cnossos, gigantesque édifice caractérisé par l'importance de ses fresques, en 1878. Quelques années plus tard, en 1960 à des centaines de kilomètres de la Crète, sur l'île de Santorin (ancienne île de Théra), on retrouve sur une colline, non loin d'une plage une villa recouverte de peinture murale. Ces fresques vont surprendre par leur beauté exceptionnelle mais avant tout par leurs ressemblances avec celles de Cnossos.
Etait-ce la même civilisation ? Cet exposé démontrera que non : deux civilisations distinctes existe, celle de Cnossos, ou plus largement celle de la Crète, s'appelle civilisation Minoenne et celle de Théra, île des Cyclades, est reconnue sous le nom de civilisation cycladique. Comment expliquer alors ces ressemblances particulières ? Les fresques Crétoises et Cycladiques sont-elles une simple expression d'un art régional ou sont-elles caractéristiques d'une esthétique Egéenne ?
[...] Cette civilisation sera appelée Minoenne, du nom de Minos, roi mythologique de la Crète qui serait devenu après sa mort, juge aux Enfers. Les Minoens sont les ancêtres lointains de la Grèce classique de l'Antiquité. Sir Arthur Evans a fixé le cadre de leur civilisation, en distinguant trois périodes: Minoen ancien (jusqu'en -2000), Minoen moyen (de -2000 à -1600) et Minoen récent (-1600 à -1400). C'est ainsi que le 16 mars 1900, l'archéologue. Il était assisté par Duncan Mackenzie et Théodore Fyfe, architecte de l'école britannique d'Athènes. [...]
[...] Ce qui a permis à Marinatos de creuser à cet endroit. Site archéologique majeur, le chantier de fouille n'est pas sans rappeler les fouilles de Pompéi. Cette ville de Santorin fut en grande partie détruite par l'éruption volcanique de 1500 av JC. et recouverte d'une couche épaisse de cendre de 6 mètres. La gangue de pierre ponce imperméable a remarquablement protégé les ruines partiellement dégagées (seulement sur 200 000). Il met à jour un nombre important de bâtiments et son successeur, Doumas réalisera un important travail de classement II. [...]
[...] La technique du relief n'était pas inconnue et surtout le relief associé à la peinture, procédé qui la rendait plus vivante. Quand ils voulaient travailler sur le volume, il utilisait le plâtre. Les scènes marines semblent avoir été réservées aux sols peints. On ne voit pas de scène de chasse ou de guerre. Certains critiques on émis l'hypothèse que les artistes minoens cherchaient à représenter le moment immédiatement avant ou immédiatement après une scène soit de guerre soit de chasse. Quelques fois les minoens représentaient des moments violents notamment dans les scènes avec les taureaux. [...]
[...] Est-ce que ces fresques sont cycladiques ou adaptées au goût des habitants par d'autres ? Les conventions sont en effet assez similaires, mais, à Théra, les fonds sont clairs, blancs, alors qu'en Crète, ce sont des alternances de fond coloré (sauf pour Théra , la fresque des singes bleus). Ces fonds blancs impliquent un trait simple, épuré. L'école de Théra est-elle moins expérimentée que celle de Cnossos ? Quel est le statut des peintres à cette époque, sont-ils attachés à un maître, à un palais ? [...]
[...] C'est dans ces grands centres palatiaux que le pouvoir et la richesse sont souvent concentrés et c'est là qu'ont leur source les activités politiques, sociales, économiques et religieuses du pays. Cette période est appelée néo-palatiale (1700-1450 av JC.). Elle constitue la phase la plus brillante et la plus féconde de la civilisation minoenne. Le plus grand palais est celui de Cnossos, avec une superficie de m2. De nouvelles formes font leur apparition et se développent, associées à la disparition progressive des vases de Kamaran, un nouveau style naturaliste qui donnera naissance aux styles floral puis marin, respectivement propres aux céramiques du Minoen Récent I A et I B. [...]
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