Eugène Delacroix s'affirme très tôt comme peintre romantique et rompt avec la tradition classique avec la Mort de Sardanapale. Après son voyage au Maroc, il s'impose comme véritable élément moteur du mouvement orientaliste.
Il effectue son voyage en Orient durant les 6 premiers mois de 1832. Il accompagne le Comte Charles de Mornay, ambassadeur de Louis Philippe durant une mission diplomatique et militaire au Maroc. Ce voyage a un caractère exceptionnel car Delacroix a peu voyagé. Son périple est bien connu grâce à la correspondance qu'il entretient avec ses amis restés en France ainsi que grâce aux rapports et correspondances officielles. De plus, il réalise des notes de voyage, des dessins sur place qui constitueront 7 carnets de croquis annotés. L'exposition Le voyage au Maroc qui a eu lieu en 1994-1995 à l'Institut du Monde Arabe ainsi qu'un manuscrit publié en 1999 retracent l'œuvre orientaliste de Delacroix.
Les sujets marocains forment une part capitale de son œuvre. Elle est essentiellement axée sur les visages, les costumes, les expressions et les gestes. Il donne ainsi une impulsion nouvelle au mouvement orientaliste aux côtés d'Horace Vernet et de Decamps.
Delacroix entre en contact avec une civilisation, une population et des mœurs que très peu d'artistes avaient pu connaître avant lui et qu'il ne pouvait même pas imaginer avant son départ de Paris.
[...] Une ambiance tumultueuse et chaotique ressort de ce tableau. Le mouvement violent et diagonal du personnage en blanc, au centre, contraste avec le statisme des personnages sur la droite qui forment une verticale. Ce même contraste se retrouve dans les couleurs : drapeau vert foncé des fanatiques marque une rupture dans l'atmosphère ocre et lumineuse du tableau. On pourrait même parler de tableau sonore tant la cohue et le désordre répondent au bruit que Delacroix décrit dans la notice de l'œuvre. [...]
[...] Delacroix, au Maroc, est frappé par les amples vêtements blancs des marocains qui lui rappellent l'Antiquité. Il déclare alors : Rome n'est plus dans Rome Dans ce tableau, il veut montrer la vraie valeur de l'Antique et l'idée que l'Orient offrait au voyageur l'Antique vivante et authentique, perpétuée à travers les siècles. Il assimile le classicisme antique à la réalité de la vie. Le décor de ce tableau est issu de Cour à Tanger Chasse au lion ; 1858 La représentation de cavaliers est très appréciée des orientalistes. [...]
[...] De plus, leurs mouvements sont renforcés par ceux des chevaux qui les accompagnent. C'est ainsi que les deux cavaliers, forment, avec leurs armes respectives (la lance et le sabre), deux diagonales qui se rejoignent sur le lion. On assiste alors à la mise à mort de l'animal. L'étude préparatoire qui date de 1854 montre toute la violence de cette scène. Delacroix ne reproduira pas d'œuvre aussi violente que la mort de Sardanapale, mais la violence atteint son paroxysme dans les combats d'animaux et surtout les chasses aux lions. [...]
[...] Eugene Delacroix (1798-1863) et le mouvement orientaliste Eugène Delacroix s'affirme très tôt comme peintre romantique et rompt avec la tradition classique avec la Mort de Sardanapale. Après son voyage au Maroc, il s'impose comme véritable élément moteur du mouvement orientaliste. Il effectue son voyage en Orient durant les 6 premiers mois de 1832. Il accompagne le Comte Charles de Mornay, ambassadeur de Louis Philippe durant une mission diplomatique et militaire au Maroc. Ce voyage a un caractère exceptionnel car Delacroix a peu voyagé. [...]
[...] La noce juive dans le Maroc ; S.1841 Il s'agit d'une scène de musique et de danse que l'artiste décrit lui-même en disant : Toutes les personnes qui ont été à Alger connaissent cette danse, qui est, je crois, commune à tous les pays orientaux, et qui serait sans doute, regardée chez nous, au moins dans les sociétés qui se respectent, comme de très mauvais goût Le 21 février, Delacroix assiste à une noce juive, qu'il décrira, fasciné, dans son carnet. Voici, extraite de son carnet, sa description de la scène : La Noce juive. Les maures et les juifs à l'entrée les deux musiciens. Le violon. Le pouce en l'air. La main. L'archet. Le dessous de l'autre main très ombrée. Clair derrière. Le haïk sur la tête transparent par endroits. Manches blanches, sombre au fond de celle du violon [ ] Très reflétées les ombres. [...]
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