Ce tableau, peint en 1814 par le peintre romantique espagnol Francisco Goya, est conservé au musée du Prado à Madrid. Il mesure 345x266 cm et il s'agit d'une peinture à l'huile sur toile. Le tableau représente un évènement historique, celui de l'exécution de plusieurs rebelles espagnols par des troupes de Napoléon en 1808, après une révolte espagnole contre l'emprise française sur leur territoire. Il fait partie des nombreux tableaux qu'a peints Goya autour du sujet de la résistance espagnole face à l'Empire français pendant la période 1807-1813.
L'oeuvre représente une quinzaine de rebelles, certains déjà exécutés, certains sur le point d'être mis à mort et certains qui attendent de l'être, qui se trouvent en face d'un peloton d'exécution. Au fond, une cathédrale ou un château se détache du ciel sombre.
[...] Ceci est christique par le fait que le Christ lui- même, lors de sa lente mise à mort, était accroché à la croix par deux clous dans les paumes de ses mains. Le regard de cet homme, malgré le manque de détails picturaux voulu par Goya, exprime également un profond sentiment de terreur, c'est une expression pathétique, semblable à toute l'ambiance de, par exemple, Le radeau de la Méduse de Géricault (1819). L'artiste montre aussi son engagement personnel par l'opposition des deux groupes : d'un côté les révoltés, de l'autre, le peloton d'exécution. [...]
[...] Etude de "Tres de Mayo", de Francisco de Goya: quels aspects inscrivent cette oeuvre dans le courant romantique ? Ce tableau, peint en 1814 par le peintre romantique espagnol Francisco Goya, est conservé au musée de Prado à Madrid. Il mesure 345x266 cm et il s'agit d'une peinture d'huile sur toile. Le tableau représente un évènement historique, celui de l'exécution de plusieurs rebelles espagnols par des troupes de Napoléon en 1808, après une révolte espagnole contre l'emprise française sur leur territoire. [...]
[...] Le soutien de Goya pour la cause des fusillés et également souligné par la disposition de la lumière du tableau. Cette unique lumière provient d'une grande lanterne, posée au sol devant le peloton d'exécution et n'éclaire que le groupe des révoltés à droite, soulignant encore l'homme en blanc. D'ailleurs, le fond blanchâtre, peut-être un mur de rochers, reflète la lumière et crée comme un halo autour du groupe des rebelles alors que les soldats sont plongés dans un noir presque absolu. [...]
[...] Sur ce point-là, Goya change également la conception du martyr : il n'est plus forcément en dévotion totale à Dieu lors de sa mort, un martyr peut très bien être un homme du peuple. Ce tableau est hautement romantique par l'engagement personnel de l'artiste qui dépasse les conventions établies telles que : le dernier regard d'un martyr doit aller aux cieux, les détails doivent être soignés, le sang doit être caché, une bataille doit être grandiose et montrer les généraux en toute leur splendeur, pour livrer sa propre interprétation de la guerre telle qu'il l'a sentie. [...]
[...] Il n'y a pas de grands généraux qui dirigent la bataille tels que Napoléon et ces officiers sur Napoléon sur le champ de Bataille d'Eylau. Il y a juste cette scène dans toute sa brutalité, peinte au moment où tout bascule, au moment où la balle qui tuera l'homme en blanc sera tirée (ce qui est très romantique) C'est une scène qui représente un fait de guerre dans toute son horreur, au niveau des soldats et des personnes, et non pas sur le grand champ de bataille au niveau des généraux, comme le voudraient les académiciens. [...]
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