En 1237, Louis IX, dit Saint-Louis, acquiert la Sainte Couronne d'épines appartenant à Baudouin II, Empereur de Constantinople. La Couronne d'épines, qui est une relique parmi les plus précieuses de toute la chrétienté, est apportée à Paris dont il veut faire la capitale de la chrétienté. Il fait donc édifier à l'intérieur de l'enceinte de son palais une somptueuse chapelle, véritable joyau de lumière, dont l'architecture rappelle la forme d'un reliquaire. Elle est également la traduction gothique des chapelles palatines carolingiennes, dont la plus célèbre est l'actuelle cathédrale d'Aix-la-Chapelle, en Allemagne, construite autour de l'an 800. On ignore la date exacte de sa fondation comme celle du début de sa construction, mais des textes précisément datés permettent de cerner l'avancement du chantier. Une bulle papale d'Innocent IV laisse entendre que les travaux de la Chapelle étaient déjà en cours au mois de mai 1244. En janvier 1246, le roi fonde par l'acte de « première fondation » un collège de maîtres chapelains assistés chacun d'un prêtre, d'un clerc, d'un diacre et d'un sous-diacre pour la célébration du culte dans la Chapelle. Le 26 avril 1248 a lieu la consécration solennelle de la Chapelle, où la chapelle haute est dédiée à la Sainte Croix, et le niveau inférieur à la Vierge. En août 1248, avant de s'embarquer pour la septième croisade, le roi signe à Aigues-Mortes l'acte de « seconde fondation », confirmant et complétant les dispositions de 1246.
Les travaux commencèrent donc entre l'automne 1241 et le printemps 1244, pour s'achever le 26 avril 1248. il fallut entre quatre et six ans pour élever ce chef-d'œuvre dont le coût de construction a été évalué à 40 000 livres environ, d'après les comptes et documents réunis en 1297 afin d'instruire le procès en canonisation de Louis IX.
[...] 1485-1498 Pose d'une nouvelle rose occidentale Incendie de la flèche et de l'escalier extérieur 1690 Inondation de la chapelle basse et dépose de ses vitraux du XIIIe siècle Restauration des vitraux de la chapelle haute par Guillaume Brice, notamment la fenêtre de la Genèse Incendie de la galerie des Merciers Bêchage des portails et des insignes royaux. Utilisation civile de l'édifice. Destruction de la flèche. 1803-1837 Aménagement de la chapelle haute en dépôt d'archives Rétablissement de l'escalier monumental extérieur: 1837 Premier grand projet de restauration général. [...]
[...] Trumeau : pilier divisant en deux le portail pour soulager le linteau. Tympan : espace compris entre le linteau et l'archivolte d'un portail. Il sert de support à des programmes iconographiques souvent très développés. Annexe 5 : Bibliographie ( BILLOT, Claudine, Les Saintes-Chapelles royales et princières, Paris, Editions du patrimoine ( GRODECKI, Louis, La Sainte-Chapelle, Paris, CNMHS, 2e éd ( GUILLOUET, Jean-Marie, Architecture gothique, coll. Mémento Gisserot, éd. [...]
[...] Les reliques produisent parfois des miracles. On leur prête des vertus protectrices. Lorsqu'un tissu entre en contact avec une relique, il peut devenir une relique secondaire Remplage : réseau de pierre garnissant une rose ou la partie supérieure d'une arcature. Rose : baie circulaire, souvent placée dans la partie haute d'une façade lorsqu'elle est de grand format ou surmontant des lancettes au-dessus du triforium lorsqu'elles sont de petits formats. Transept : partie transversale du plan de l'église, qui coupe la nef principale à la croisée du transept. [...]
[...] Le décor héraldique du soubassement, où alternent fleur de lys et château de Castille. Dans le niveau supérieur, le tympan du portail de la chapelle haute est consacré au Jugement Dernier, il figure un Christ en majesté entouré d'anges portant les instruments de la Passion (la croix et les clous à droite ; la couronne d'épines et la lance à gauche). Au linteau, on trouve la résurrection des morts appelés par les olifants des anges. La scène est coupée en deux par l'archange Saint-Michel pesant les âmes qui surplombe le Christ bénissant du trumeau. [...]
[...] Pilier : les piliers supportent la poussée verticale des voûtes. Ils peuvent affecter plusieurs formes simples (cylindriques, rectangulaires, cruciformes) ou complexes lorsque des colonnes cantonnées viennent se glisser dans les angles rentrants d'un pilier cruciforme et que des colonnes engagées s'ajoutent aux extrémités de la croix, ce qui donne l'impression d'un faisceau de colonnes. Un pilier rectangulaire est dit cantonné lorsqu'il reçoit des colonnes engagées à ses angles saillants. Les piliers se composent généralement de trois éléments : une base, un fût et un chapiteau. [...]
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