Edgar Degas a dit : « L'artiste doit pouvoir beaucoup couper », nous pouvons comprendre la notion de coupe de différentes manières. Lorsqu'il s'agit de peintures ou de photos, nous pouvons trouver plusieurs plans qui constituent une certaine perspective, et qui peuvent être imaginés indépendamment les uns des autres, aussi l'artiste coupe son œuvre de plans qui s'avéreront former une globalité, finalement indissociable. Et si nous considérons, par exemple, qu'un artiste s'inspire des éléments qui composent le monde pour travailler à son œuvre, il sera obligé de restreindre ce qu'il peindra, ainsi il sera forcé de couper ce monde, mais d'une façon intelligente pour que le spectateur puisse comprendre le vouloir du peintre et donc ce qui transparaît, ou parait clairement. On peut aussi trouver l'idée de coupure par rapport au temps, en effet l'artiste peut mêler plusieurs époques dans une même peinture.
[...] D'ailleurs, cet homme a le regard posé sur la femme de l'affiche : certaines femmes n'ont pas été touchées par la libération des mœurs, ce tableau aspire sûrement à une égalité pour tout le monde. Il y a une différence sociale évidente, donc des questions morales sur la pauvreté qui se posent. L'interprétation de la coupure est moins évidente pour le tableau de Domenico Zampieri. Il s'est inspiré des métamorphoses 27-88) d'Ovide : Dans la mythologie grecque, Achéloüs est un dieu fleuve d'Étolie. [...]
[...] De ce fait, la première sensation que l'on a en regardant ce tableau peut être la sérénité, le calme avec le ciel bleu, les nuages blancs, les oiseaux, le vert de la nature L'action se déroule en bas à droite avec la violence de la bataille. L'arbre coupe l'image en deux parties : à droite la guerre, Hercule se bat avec le taureau, un chien à côté a une attitude agressive et les deux hommes derrière sont en guerriers. À gauche il y a la paix avec des enfants, le fleuve, les animaux. [...]
[...] À un moment où l'on assiste au triomphe de l'argent, de la marchandise Si je mets l'idée d'égalitarisme au poste de commande, je révolutionne mon habitude de penser, de voir le monde, et je considère les couleurs comme des êtres. C'est-à-dire avec des chances égales pour toutes. En fait, je pense que chaque couleur, comme nous, a sa chance, se bat, comme dans la vie, en contradiction avec ses complémentaires. Ainsi dans La France est-elle coupée en deux ? L'artiste a symbolisé deux aspects sociaux du monde par la couleur. [...]
[...] Il doit y avoir dans notre esprit ce que l'on voit, ce que l'artiste veut que l'on voie, ce que l'on imagine autour, ce que l'artiste a voulu que l'on imagine, comment l'on ressent le tableau et comment l'artiste a voulu qu'on le ressente. C'est-à-dire qu'il faut tenir compte de notre opinion propre et de notre ressenti ainsi que celui de l'artiste qui voulait nous monter quelque chose visant à stimuler notre imaginaire et à faire passer l'émotion qu'il voulait que nous ressentions. [...]
[...] Sur le tableau de Zampieri, la perspective crée un fossé entre deux mondes, elle va très loin il n'y a pas de mur comme dans l'autre tableau étudié. Et les couleurs accentuent cet effet d'éloignement. Le hors champ est important dans les deux tableaux, il représente l'idée que le spectateur se fait de la scène visible, et de sa continuité. Le tableau est délimité par un cadre qui coupe d'une certaine façon l'extérieur de l'image, mais qui d'un autre côté, laisse place à l'imaginaire. [...]
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