L'essor du design italien n'apparaît que tardivement vers le milieu du XXème siècle. Alors que dans le reste de l'Europe, l'ère industrielle a pour conséquence l'avènement de la production en série d'objets à la fois fonctionnels et esthétiques vers 1850 avec le mouvement Art Nouveau représenté par Hector Guimard en France et Mackintosh en Angleterre. Mais en Italie le contexte historique, politique et économique du début du XXème siècle n'est pas favorable au bon développement du design. L'Italie de Mussolini se complait dans une esthétique passéiste qui imite les modèles du XVIIIème siècle et qui prône un retour à la grande Rome antique. Dès 1921, l'urbanisation du pays et l'avance économique voient une migration des campagnes vers les villes entrainant la construction massive d'habitats collectifs et des changements sociaux. Ces constructions annoncent les débuts du mobilier urbain et privé. Mais le décor est en réalité plus à la gloire du régime et au détriment de la population. La valorisation des créations se fait dans les foires comme celles de Milan, de la Méditerranée, de la Révolution fasciste et de l'aviation qui sont toutes marquées par une forte influence politique. Ce semblant d'évolution révèle en fait une stagnation jusque dans les années 1940 et un refus de la modernité comme en témoignent les exemples de commodes, de mobilier encombrant et les radios de style « gothique ». La principale clientèle pour ces créations, faisant référence à l'artisanat médiéval élitiste, est issue de la classe moyenne. La seule entreprise qui affirme son innovation est Olivetti dont le fonctionnalisme et la nouveauté sont uniques en Italie du nord.
[...] L'essor du design en Italie entre 1950 et 1981 L'essor du design italien n'apparaît que tardivement vers le milieu du XXème siècle. Alors que dans le reste de l'Europe, l'ère industrielle a pour conséquence l'avènement de la production en série d'objets à la fois fonctionnels et esthétiques vers 1850 avec le mouvement Art Nouveau représenté par Hector Guimard en France et Mackintosh en Angleterre. Mais en Italie le contexte historique, politique et économique du début du XXème siècle n'est pas favorable au bon développement du design. [...]
[...] Elle est la patrie de nombreux architectes et designers de renom, travaillant pour des firmes industrielles internationales tournées vers le design d'intérieur ou encore dans l'industrie automobile. D'un design répondant à des problèmes d'ordre fonctionnel, l'Italie se tourne vers un design ludique et antifonctionnel dès 1981. En 1946, l'exposition RIMA organisée à Milan dresse le bilan de la situation du design en Italie et révèle la nécessité de développer des structures permettant l'association de l'art et de l'industrie. Il existe déjà des revues comme Domus consacrée à l'architecture d'intérieur et créée par Gio Ponti ou la revue Casabella. [...]
[...] Téléphone criquet (id.). Créations d'Achille Castiglioni : Fauteuil Saint Luc, tabouret à siège de tracteur, lampe Parenthèse. Lampe Arc par Castiglioni. Lampe Parenthèse (id.). Habitacle de Munari. Isetta par Bretti Canapé Kandissi, par Ettore Sottsass. Fauteuil Bel Air, par Peter Shire. Table Mandarin, par Ettore Sottsass. [...]
[...] Le design italien se révèle également dans le domaine automobile à travers la création de firmes comme Ferrari et Maserati, désormais de renommée mondiale Concevant à la fois des voitures de course puissantes dont la forme doit être adaptée à leur fonction, les designers automobile s'inspirent des formes sportives pour créer des voitures destinées à un plus large public. Mais l'Italie est également la patrie du scooter qui permet la motorisation de la classe ouvrière, des femmes et des plus jeunes. Piaggio étudie dès 1947 un modèle de petite moto carénée au design novateur qui adapte le moteur et la carrosserie. En quelques mois la firme italienne lance sa Vespa ou guêpe qui est accueilli avec un vif succès sur le marché qui est prêt pour ce type de motorisation. [...]
[...] Sa production de cafetières est également inspirée de celle de Marianne Brandt. Dès 1954, la revue Style et Industrie aborde les enjeux du design en étudiant les nouveaux matériaux, l'historicisme du design et les liens avec l'architecture. De nouveaux designers italiens apparaissent sur la scène internationale avec des objets prenant en compte la fonctionnalité et le stylisme. C'est le cas d'Ettore Sottsass qui dessine en 1969 la machine à écrire Valentine pour la firme Olivetti. Elle remporte un vif succès grâce à sa forme arrondie, ses couleurs gaies et son côté utile et passe- partout Cet objet est l'un des témoins de la démocratisation du design qui a pour cible une clientèle jeune pouvant désormais faire entrer la bureautique dans son foyer. [...]
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