L'église du Val de Grâce est un édifice parisien situé dans le Vème arrondissement, rue Saint-Jacques. C'est dans cette église que le peintre Pierre Mignard réalisa la fresque de la coupole que nous allons étudier.
Pierre Mignard est un peintre français, né à Troyes en 1612 et mort à Paris en 1695. Après avoir abandonné des études de médecine, il se rendit à Paris et devint l'élève de Simon Vouet, ce qui lui permit de rencontrer quelques grands artistes comme Charles Le Brun, Eustache Le Sueur, et surtout Charles Alphonse Du Fresnoy (1611-1668). Il effectue en 1635 un voyage à Rome, capitale des arts à cette époque, où il côtoie Nicolas Poussin et où il se familiarise avec les grands maîtres italiens et les divers courants de la peinture italienne.
C'est de ce voyage que lui vient le surnom du « Romain », auquel il était très attaché. Il y reste jusqu'en 1656 puisqu'en effet il est rappelé en France par Louis XIV car sa renommée est grande. Soutenu par le cardinal Mazarin, ministre du roi, cela lui permet d'avoir quelques grandes commandes comme en 1663, date à laquelle la reine mère Anne d'Autriche lui confie la réalisation de la peinture de la coupole du Val de Grâce.
[...] Cette église fut donc le fruit d'un vœu. La reine avait promis d'ériger une église dédiée à la Nativité si elle parvenait à avoir un enfant. Or le dauphin, futur Louis XIV, est né en 1638. Cette fonction d'ex-voto est rappelée par l'inscription qui figure sur le portique d'entrée : Jesu nascenti Virginiq. Matri ce qui veut dire à Jésus naissant et à la Vierge Mère Cette célébration de la Nativité de Jésus et de la Maternité de la Vierge reflète celle de la naissance du dauphin et la maternité de la reine. [...]
[...] Mais finalement le projet du palais fut abandonné. C'est le modèle du Gesu à Rome qui influença l'architecture de l'église. En effet elle combine un plan allongé et un plan centré, avec une coupole à la croisée du transept, et est constituée d'une nef à un seul vaisseau flanquée de chapelles latérales communicantes. Les bras nord et sud du transept accueillent également deux chapelles : la chapelle Sainte-Anne, et celle de Saint Louis, les saints patrons des deux commanditaires de l'édifice. [...]
[...] Au registre inférieur, on peut voir juste au-dessous de la croix un ange de l'Apocalypse en lévitation et tenant le livre scellé des Sept Sceaux ouverts, où sont inscrits les noms des Elus. Sous cet ange on peut voir un autel orné d'un chandelier à sept branches, ainsi qu'un agneau sacrifié dessus, adoré par quatre anges. Les quatre Pères de l'Eglise latine se trouvent de part et d'autre de cet autel : saint Augustin et saint Grégoire (droite de l'autel), et saint Ambroise et saint Jérôme (gauche de l'autel). [...]
[...] En 1690, il parvient au sommet de sa gloire, en devenant le premier peintre du roi après la mort de Charles Le Brun en 1683, qui était en effet son éternel rival. Il prend également sa place en tant que directeur de l'Académie Royale de peinture et sculpture. Pierre Mignard apporte le renouveau qu'attendait Louis XIV après l'art pathétique, grave et grandiose de Le Brun. En effet son style attendrissant, son art du joli, du souriant et de l'intime plaît et le place parmi les célèbres peintres classiques français. I. [...]
[...] Aux XVIIème et XVIIIème la coupole de la cathédrale de Parme faite par Corrège de 1526 à 1529 sert d'exemple à chaque peintre qui veut entreprendre une fresque pour une coupole. Elle représente L'Assomption de la vierge. C'est une coupole octogonale sur trompe. La Vierge Marie monte aux cieux, soulevée par un amas de nuées, elle est entourée d'anges divins. Un arc en ciel descend vers elle. On peut remarquer que le thème semble avoir été enfoui sous la complexité de la composition. Tous les personnages présents sur la fresque ne peuvent être visualisés d'un seul regard. La scène est organisée en spirale formée de nuées. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture