Edward Hopper est un peintre américain né en 1882 et mort en 1967. Il a passé quelques années en France dans sa jeunesse. Il est alors très influencé par les impressionnistes, particulièrement Manet, Degas pour le cadrage et certains Flamands notamment Vermeer ou Rembrandt. Ses peintures de jeunesse comme Le Pont des Arts, Le Louvre pendant un orage ou le Quai des Grands Augustins sont d'ailleurs très marquées par cette influence européenne. Mais en rentrant aux États-Unis, il souhaite se détacher de cette influence pour arriver à un art typiquement américain. Il déclare alors : « After all, we are not French and never can be, and any attempt to be so is to deny our inheritance and to try to impose upon ourselves a character that can be nothing but a veneer upon the surface. » Sans rejeter avec autant de véhémence que certains de ses compatriotes américains de L'American Scene ces influences, il va consacrer le reste de sa vie à peindre les États-Unis. Ses tableaux sont comme des instantanés d'une époque qui oscille entre foi en le progrès et aliénation. Mais l'influence de Hopper va dépasser le simple cadre de ses tableaux.
[...] Edward Hopper, Une vision des Etats Unis Edward Hopper est un peintre américain né en 1882 et mort en 1967. Il a passé quelques années en France dans sa jeunesse. Il est alors très influencé par les impressionnistes, particulièrement Manet, Degas pour le cadrage et certains Flamands notamment Vermeer ou Rembrandt. Ses peintures de jeunesse comme Le pont des Arts, Le Louvre pendant un orage ou le quai des Grands Augustins sont d'ailleurs très marquées par cette influence européenne. Mais en rentrant aux États-Unis, il souhaite se détacher de cette influence pour arriver à un art typiquement américain. [...]
[...] Car Hopper n'est pas novateur dans sa façon de représenter l'Amérique, mais dans sa manière de la voir. Une vision des États-Unis Pour comprendre pourquoi l'influence de Hopper sur la culture américaine est si grande, il faut d'abord replacer son œuvre dans un contexte précis. Dans les années 1930, les États-Unis sont encore en quête d'une identité propre. Bien qu'ils aient gagné leur indépendance quelques siècles plus tôt, et qu'ils se soient affirmés économiquement, politiquement et militairement au niveau mondial, l'influence européenne reste dominante dans leur culture, et particulièrement dans l'Art. [...]
[...] Ainsi, la vision du paysage représenté par Hopper est devenue le vison de tous. En se focalisant sur des scènes quotidiennes et intimes, Hopper donne aux Américains une vision d'eux même qu'ils n'avaient pas perçue jusque-là. Il met en lumière des thèmes tels l'ambigüité américaine oscillant entre monde moderne et condition humaine aliénée. Sa relation immédiate avec le cinéma peut expliquer la longévité et la pertinence de son œuvre. [...]
[...] Hopper a eu le même impact. Il peint des paysages qui existaient déjà, mais c'est parce qu'il les peint qu'on les remarque enfin. Il n'invente pas le paysage américain dans le sens simplement pictural, il donne aux États-Unis une image d'eux-mêmes. Mais il apparait que si l'image des États-Unis créée par Hopper ou de la moins rendue visible grâce à lui, ait tant marqué la culture américaine, c'est également grâce au cinéma. Si jusqu'en 1945, les États-Unis sont encore sous influence européenne en ce qui concerne les arts dits nobles le cinéma américain s'est très vite affranchit de toute influence s'il n'en a jamais subi et apparait dès les années 1920 comme une forme d'art typiquement américaine. [...]
[...] On retrouve aisément l'influence de Hopper dans les films d'Hitchcock, et pas simplement au niveau de la lumière ou du cadrage, mais bien dans l'atmosphère. Le voyeurisme, l'isolement, la solitude sont autant de thématiques qu'on retrouve chez les deux artistes. Dans L'ombre d'un doute, la maison est un personnage à part entière. Elle est filmée sous tous les angles, de jours comme de nuit, et son image ponctue le film. Comme dans une peinture de Hopper, l'intrigue du film est souvent racontée au travers des fenêtres, si ce n'est par les fenêtres elles-mêmes. Les lumières s'allument et s'éteignent faisant ainsi avancer l'intrigue. [...]
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