Dans le monde hellénistique, l'éducation prend une importance essentielle. Ainsi le but est le développement de l'épanouissement des jeunes, grâce à l'éducation, la ‘‘paideia''. Un des signes montrant l'importance de l'éducation est que les écoles peuvent être fondées ou entretenues par des dons de riches particuliers. Ainsi, dans plusieurs cités, la formation intellectuelle de la jeunesse peut exister grâce aux initiatives privées. Vers la fin du IIIe siècle, début IIe siècle avant notre ère, un certain Polythrous, fils d'Onésimos, donna à sa cité de Téos un don en vue d'une fondation scolaire. Dans les pays grecs, on admet en général à l'école tous les enfants de condition libre, comme c'est le cas à Téos. Cette donation est accompagnée d'une loi, qui tient à préciser que l'enseignement s'adresse aussi bien aux garçons qu'aux filles. Dans la période qui nous intéresse, le cursus scolaire est plus complet. Après l'école primaire s'est développé un enseignement secondaire menant à l'éphébie et aux autres formes d'enseignement supérieur.
[...] La gestion du don et de la loi C'est par le biais des fondations qu'un particulier assure à la cité, par un don d'un capital convenable, les revenus nécessaires à l'entretien ou à l'amélioration d'un service public. En même temps, une loi fut érigée afin de protéger le don de Polythrous, et en fonction des délits des sanctions étaient alors infligées par un ‘‘système judiciaire'' La ‘‘souveraineté'' de cette loi L'Assemblée des citoyens délègue en général ses pouvoirs à un bureau : la magistrature. C'est ce dernier, après discussion avec l'Assemblée, qui prend les décisions exécutoires. De plus, les magistrats sont souvent élus. Ainsi, la magistrature peut proposer et voter des lois. [...]
[...] Leurs derniers rôles sont de vérifier que les enfants apprennent et s'exercent correctement, mais également de juger quel enfant peut suivre l'enseignement de la musique et donc de la pratique des armes. Il y a donc un contrôle de la cité sur la qualité de l'enseignement. Ayant le rôle de ‘‘surintendant'', ils vont devoir avec l'assemblée du peuple, choisir et engager les différents maîtres. b. Maîtres des lettres et maîtres de musique. Le maître le plus important du primaire est le grammatiste, car c'est celui qui apprend à lire et écrire. C'est lui que l'on désigne généralement par le terme de ‘‘maître'' (didascalos). [...]
[...] Ce document (la loi accompagnant la donation) fait voir, dans tous les cas, combien l'instruction était en honneur à Téos Leur fonction a. Pédonome et gymnasiarque. Les inscriptions de Téos nous font connaître non seulement le nombre et les rétributions des maîtres, mais également leur mode de recrutement. Ils sont élus chaque année par l'assemblée des citoyens, parmi les candidats qui auront déposé leur nom entre les mains des pédonomes. Les instructeurs militaires seront embauchés directement par le pédonome et le gymnasiarque, sous réserve de confirmation de l'assemblée du peuple. [...]
[...] Autre délit puni : le détournement de fonds, mais aussi le fait que les trésoriers ne prêtent pas l'argent Car l'argent du don est mis sur un compte et doit être prêté, car se sont les intérêts qui permettront de payer les différents maîtres. Or si les trésoriers ne font pas leur métier correctement, l'argent au bout d'un moment peut venir à manquer. De plus, la sanction la plus généralement utilisée est l'amende, pouvant aller jusqu'à 10 mille drachmes. Lorsque l'on sait qu'un maître gagne en moyenne 500 drachmes par an et qu'un ouvrier en gagne 350, on voit toute la dureté de cette condamnation. [...]
[...] Mais dans tous les cas, c'est lui qui juge et condamne l'accusé. Ainsi les ces différents ‘‘surveillants'' ne sont là que pour préserver la bonne utilisation de l'argent et pour faire condamner les personnes ne la respectant pas. Conclusion À l'époque hellénistique, l'instruction des jeunes gens avait déjà toute son importance. Il y a donc eu un réel investissement de la part des cités, mais également des particuliers. Le salaire n'était pas obligatoirement fort intéressant, et surtout non fixe. Ainsi, de fortes variables existaient en fonction des cités, mais également de la matière enseignée. [...]
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