Raffaello Sanzio, plus connu sous le nom de Raphaël, est né à Urbino en 1483 et est mort à Rome en 1520. Son père, Giovanni Santi était peintre et poète. En 1494, il meurt laissant Raphaël orphelin à l'âge de onze ans, sa mère, Magia Ciarla, étant morte quelques années auparavant, en 1491. En 1500, il entre dans l'atelier de Pérugin à Pérouse. Il n'y restera que quatre années car il s'établit à Florence en automne 1504 jusqu'en 1508. Puis à la demande du Pape Jules II, il s'installe à Rome à l'automne 1508. Il lui confie la décoration des salles d'apparat des appartements pontificaux, situés au deuxième étage de l'aile nord du palais du Vatican dont la "Stanza della Segnatura", la Chambre de la Signature. Le Pape fut tellement fasciné par le génie et par l'inspiration du jeune homme qu'il retira le travail qu'il avait confié à d'autres artistes comme Luca Signorelli, Pinturicchio, le Pérugin et Sodoma. Donc, Raphaël réalise, entre 1508 et 1511, l'imposante fresque (la base mesure 7m70) qu'un guide de voyage français du XVIIème siècle nomma L'École d'Athènes. C'est probablement la troisième fresque qu'il réalisa dans la Chambre de la Signature.
Le chantier fut financé par la trésorerie pontificale elle-même dès 1509 : un ordre de paiement, émis le 13 janvier 1509 par la trésorerie pontificale, permet d'établir que Raphaël a commencé les travaux l'année précédente.
[...] On associe aussi L'École d'Athènes avec Le Premier Mouvement ou Allégorie de l'Astronomie représenté sur la voûte dans le coin gauche. Les figures des philosophes et des sages de l'Antiquité sont groupées dans un édifice aux proportions grandioses reproduisant des motifs architecturaux de la fin de l'empire Romain. En partant du sol dallé du premier plan, le regard est inévitablement amené par la succession d'arcades aux deux figures centrales de Platon et d'Aristote, se détachant sur un fond de ciel bleu, point de convergence de toute la structure de la composition. [...]
[...] De Léonard de Vinci, il assimile le bleuté des paysages vaporeux conférés par un sfumato discret, le mystère de l'expression des personnages mais aussi la composition pyramidale. Ses œuvres romaines témoignent de son évolution vers l'équilibre classique le plus pur, il se manifeste dans la géométrie rigoureuse et parfaite de la composition, l'architecture classique, la grâce bucolique, un style michelangélesque, marqués par ses recherches formelles qui introduisent le mouvement soutenu par un chromatisme particulier, l'ensemble générant la dramatisation des scènes. Avec toutes les influences de ses contemporains, Raphaël a néanmoins su affirmer son talent. [...]
[...] Les siècles suivants, du XVIIIème au XXème, se détachèrent de l'art de Raphaël. C'est Ingres qui le réconcilia dans l'Histoire de l'Art en restaurant le culte de l'artiste à sa célébrité "d'archipeintre". Les influences raphaëlites sont encore visibles aujourd'hui chez de nombreux profanes et quelques spécialistes d'avant-garde. IV- Conclusion Génie de la Renaissance, Raphaël connaît une gloire universelle, notamment auprès des peintres attachés au dessin, parfois même auprès des coloristes. Raphaël assimile, prolonge et renouvelle l'art classique de ses contemporains. [...]
[...] Derrière lui, on peut voir Averroès qui a le crâne ceint d'un turban alors qu'en face de Pythagore, Parménide tient un livre ouvert auquel il se réfère. Un peu plus haut, Épicure couronné de pampres lit un livre que lui tend un jeune enfant. Derrière Averroès, presque au centre, Héraclite (qui possède les traits de Michel-Ange), l'air pensif, est assis, le coude posé sur un gros bloc de pierre, la tête reposant sur son poing. Non loin de lui sur la moitié droite du tableau, Diogène est étendu sur les marches. [...]
[...] Au sommet des quatre marches, centre idéal et réel de la composition, se tiennent les deux maîtres de la Philosophie classique. C'est donc grâce aux quatre marches identifiées comme les quatre disciplines que sont l'Arithmétique, la Géométrie, l'Astrologie et la Musique qu'on accède à l'étude des sciences supérieures que sont la Grammaire, la Rhétorique et la Dialectique. Platon (qui possède les traits de Léonard de Vinci tel qu'on peut le voir sur son autoportrait) tient sous son bras gauche le livre Timeo, la Timée, et pointe de l'index droit le ciel tandis qu'Aristote, le bras tendu devant lui, ouvre sa paume de main vers le sol et porte l'Etica, l'Éthique. [...]
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