Bien qu'ayant connu une carrière artistique de seulement huit ans (de 1954 à 1962), Yves Klein est reconnu comme l'un des plus importants protagonistes de l'après-guerre avant-gardiste. Né en 1928 à Nice de deux parents artistes peintres, il subordonne la peinture à d'autres activités, notamment au judo, pratique considérée alors comme une méthode d'éducation intellectuelle et morale visant à la maîtrise de soi. Il fonde une école de judo en 1955 et la décore de ses propres monochromes de couleur, cherchant à « créer dans la peinture une quatrième, cinquième ou une quelconque autre dimension » en essayant de choisir des couleurs sans référent dans notre quotidien, des couleurs que le public ne pourrait pas interpréter symboliquement ou psychologiquement. Il entame son époque bleue en 1957, en créant un bleu outremer qu'il déclinera en 194 monochromes de dimensions, de textures et de supports différents. Il dépose le brevet de sa formule sous le nom de l'IKB (International Klein Blue) en 1960, deux ans avant son décès. Nous analyserons tout d'abord l'un de ces monochromes, IKB 3, conçu à partir de pigment pur et résine synthétique sur toile marouflée sur bois, dont les dimensions symboliques, 199 *153 (« à peine plus haut que la moyenne des spectateurs et d'une longueur inférieure à l'envergure des bras ») lui confèrent une place bien particulière dans l'œuvre de Klein. Nous nous demanderons ensuite en quoi IKB 3 est exemplaire du Nouveau réalisme, courant fondé en partie par l'artiste en 1960, puis nous confronterons l'artiste à différents thèmes abordés en cours, à savoir Pollock, les nouveaux lieux de l'art et l'actualisation de Dada.
[...] Au-delà de l'appropriation banale, ils interviennent sur le réel pour le transformer. Voici donc les artistes principaux du Nouveau Réalisme, et les actions qui leur correspondent : Arman, était un ami proche de Klein, le terme qui sied le mieux à son travail est Accumuler : Il présente des accumulations de toutes sortes. On peut lui associer également Briser : Lorsque le référent est montré à travers le résultat qui laisse voir l'empreinte et l'action violente des colères coupes et combustions dans une organisation plastique proche des codes cubistes. [...]
[...] Celui-ci a exposé par exemple une assiette industrielle ou encore une reproduction de statue recouverte entièrement de bleu. Victoire de Samothrace Yves Klein De même il a exposé des rouleaux qu'il avait utilisés pour peindre, simplement encadrés. On peut y retrouver cet esprit mi-humoristique, mi- provocant, toujours spectaculaire. Klein, lors d'une exposition a mis en vente plusieurs monochromes bleus de même dimension et même couleur à des prix différents, ce qui fût tout a fait novateur pour son époque. Conclusion Yves Klein malgré sa carrière courte a produit une œuvre globale déterminante dans l'histoire de l'art, il s'est montré particulièrement créatif et sachant se renouveler, on peut dire qu'il a même dépassé les limites de l'art dans son idéologie mystique d'un monde nouveau : Maintenant je veux aller au-delà de l'art, au-delà de la sensibilité de la vie. [...]
[...] Il leur promet aussi la pleine compréhension du sens de l'existence, l'éveil de leur créativité et de tout leur potentiel humain en mettant en avant l'importance de l'imagination : C'est seulement par l'intermédiaire de notre prise de possession de la sensibilité que nous pouvons acheter la vie. La sensibilité qui nous permet de poursuivre la vie au niveau de ses manifestations matérielles de base, dans les échanges et le troc qui sont l'univers de l'espace, de la totalité immense de la nature. L'imagination est le véhicule de la sensibilité ! Transportés par l'imagination (efficace) nous touchons à la vie, à cette vie même qui est l'art absolu lui-même. [...]
[...] Autrement dit, le signifié ce qui est représenté, soit, ici, le bleu, se retrouve dans le signifiant c'est-à-dire l'ensemble des moyens dont dispose l'artiste pour représenter ce qu'il voit ou imagine, soit à nouveau le bleu. IKB 3 représente IKB 3. Klein a évidemment pris soin de masquer toute facture artistique : il peint IKB 3 au rouleau, laissant consciemment une distance entre sa toile et sa main : Il ne me viendrait même pas à l'idée de me salir les mains avec de la peinture. [...]
[...] Il dépose le brevet de sa formule sous le nom de l'IKB (International Klein Blue) en 1960, deux ans avant son décès. Nous analyserons tout d'abord l'un de ces monochromes, IKB conçu à partir de pigment pur et résine synthétique sur toile marouflée sur bois, dont les dimensions symboliques *153 à peine plus haut que la moyenne des spectateurs et d'une longueur inférieure à l'envergure des bras lui confèrent une place bien particulière dans l'œuvre de Klein. Nous nous demanderons ensuite en quoi IKB 3 est exemplaire du Nouveau réalisme, courant fondé en partie par l'artiste en 1960, puis nous confronterons l'artiste à différents thèmes abordés en cours, à savoir Pollock, les nouveaux lieux de l'art et l'actualisation de Dada. [...]
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