Dionysos
« Sous le charme de Dionysos, non seulement le lien d'homme à homme vient à se renouer, mais la nature aliénée -hostile ou asservie- célèbre de nouveau sa réconciliation avec son fils perdu, l'homme. »
Friedrich Nietzsche, La naissance de la tragédie, 1872
Dionysos est pour Nietzsche le dieu grec qui dissolve les frontières entre les êtres, et la base d'une esthétique particulière, celle de la fusion, de la confusion, de la nature, et de la perte des repères rationnels. Il l'oppose à l'esthétique apollinienne, qui renverrait à l'ordre et la raison = place spéciale de Diony dans le panthéon grec ?
[...] 46-50 (Dio lui-même ds le prologue). -on trouve trace dans De la nature des Dieux de Cicéron (Ier siècle) et chez deux compilateurs des IIIème et IVème siècles, d'une notice attestant de 5 versions différentes des origines de Diony : -fils de Zeus et Proserpine, qui aurait inventé le vin et l'agriculture -né du dieu Nil et de Flora, une déesse de la nature (version gréco-phrygienne des pays méditerranéens) -fils du Cabire, génie jouant un rôle essentiel dans les cultes à mystères (Dio asiatique du monde grec oriental et Egéen) -Fils de Zeus et Sémélé, Bacchus thébain concerné par les mystères orphiques. [...]
[...] Théorie sur le sacrifice Diony par Maria Daraki (cf biblio) : le sacrifice dinysiaque, en rompant avec les codes traditionnels du sacrifice sanglant (cf exposé), renie la vocation civilisatrice propre à tout sacrifice->ici, mélange des natures et des espaces du divin et du sacré : Diony souvent associé à la victime sacrifiée (cf. mythe du Diony enfant déchiqueté par les titans), les Bacchantes officiant habillées comme leur dieu, mais en même temps relevant de l'animalité (viande crue, peaux de bêtes les sacrifiants dionysiaques ne figurent pas l'homme ; ils sont des supports de divinité et d'animalité entremêlées. (M. [...]
[...] Dionysisme et perte des repères -Dieu au caractère ambivalent : 1. Né d'une mortelle, le seul, donc lien ac les hommes particulier Entre tolérance et vengeance Il devra reconnaître Dionysos, le fils de Zeus, aux humains si clément, mais qui sait à la fin se révéler le dieu le plus redoutable. (Bacch. v.860-862) 3. Entre homme et femme : Mais tu n'es pas mal fait, étranger, au goût des femmes, ce pourquoi tu es venu à Thèbes ! Tes longs cheveux bouclés ondoyant sur ta joue ne sont point d'un lutteur mais respirent l'amour. [...]
[...] Daraki) Dionysisme= mouvement cyclique perpétuel, circulation constante entre les pôles opposés. Il semblerait qu'au fur et à mesure du temps, à l'époque classique et surtout à l'époque hellénistique, plus les thiases se hiérarchisent et voient entrer des hommes-> volonté d'assimilation et de contrôle. Toutefois, les thiases et pratiques dionysiaques restent trop foisonnants pr être entièrement contrôlés par la cité, et demeurent un refuge pour les exclu-e-s de la cité (pauvres, et surtout femmes, dont la condition d'exclues se renforce au fur et à mesure que la cité se fait démocratique, masculine et forte->échappatoire) Il existe, selon M. [...]
[...] -son histoire telle qu'on la retient aujourd'hui= Fils de Zeus et Sémélé, né deux fois de Zeus (mère foudroyée, direction la cuisse de Zeus). Colère d'Héra et emmené par Hermès, confié au roi d'Orchomène Athamas. Ms Héra les frappe de folie. Diony emmené sur le mont Nysa (Afrique ou Asie), élevé par des nymphes et transformé en chevreau pour éviter le courroux d'Héra. Devenu adulte il est frappé de folie par Héra et déambule à travers le vaste monde. Délivré par la déesse Cybèle. Roi de Tharce Lycurgue écartelé pour avoir poursuivi Diony et emprisonné des bacch. [...]
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