La Création d'Adam, Michel-Ange, 1508-1512, figure de Dieu, puissance divine, Vierge Marie, basilique Saint-Pierre de Rome, composition, disposition rectangulaire, symétrie, lignes incurvées, illusion d'espace courbe, fresque
La Création d'Adam est l'un des neuf panneaux centraux dans la partie la plus haute de la voûte. Cette grande fresque (280×570 cm) est la quatrième de la série, mais a été parmi les dernières à être terminée. La Création d'Adam diffère des scènes de création typiques peintes jusqu'à cette époque. Ici, deux personnages dominent la scène Dieu à droite et Adam à gauche. Dieu est montré à l'intérieur d'une forme nébuleuse flottante composée de draperies et d'autres figures. La forme est supportée par des anges qui volent sans ailes, mais dont le vol est rendu clair par la draperie qui sort de dessous.
[...] Ses premiers mécènes, les Médicis, ont perdu le pouvoir et Michel-Ange a été contraint de chercher ailleurs des missions. En 1496, il se rend alors à Rome où il a commencé une longue relation de commandes pour les papes qui faisaient de la basilique Saint-Pierre un sommet de l'art occidental. C'est en 1496 qu'il commence à travailler sur sa bien-aimée La Pietà, commandée par un cardinal-diplomate français, Jean Bilhères. La Pietà est une sculpture tendre et compatissante de la Vierge Marie, tenant son fils crucifié Jésus-Christ. [...]
[...] Il y a dans l'œuvre une symétrie et une connexion entre les deux figures qui sont fondamentales. Cela peut être illustré par de longues lignes légèrement incurvées joignant les figures. La ligne principale suit la courbe des bras et rejoint les épaules. Les yeux de Dieu regardent directement ceux d'Adam, et les corps et les membres des deux figures sont également liés le long de plans parallèles. L'œil du spectateur est dirigé de droite à gauche et inversement, dans un arc en forme de pendule, qui crée des associations et des références subtiles entre les deux figures dans ce qui est presque une illusion d'espace courbe. [...]
[...] C'était une entreprise énorme que Michel-Ange a commencée en 1508. Initialement, le Pape a suggéré des scènes du Nouveau Testament, mais Michel-Ange a choisi l'Ancien Testament avec sa grande variété de personnages et de scènes dramatiques. Le projet a duré quatre ans et a impliqué Michel-Ange travaillant dans des positions difficiles avec de la peinture coulant fréquemment sur son visage. Après des mois de travail dans des angles difficiles, il développé de graves douleurs au cou, mais a continué à travailler à un rythme effréné en essayant de faire seul la grande fresque. [...]
[...] L'index de Dieu pointe avec autorité et définition, tandis qu'Adam, qui n'est pas encore vivant et vallonné, peut à peine lever la main. La puissance de Dieu est confirmée dans son regard sévère, fixé sur Adam, qui en revanche semble impressionné et soumis. L'une des questions qui ont été soulevées à propos de cette scène est l'identité des personnages à côté de Dieu. Compte tenu de son placement privilégié sous le bras de Dieu, la figure féminine est probablement importante. [...]
[...] Michel-Ange a acquis la réputation de « divin Michel-Ange ». L'artiste n'a souffert d'aucune fausse modestie et s'est toujours senti être l'artiste de Dieu. Plus tard, il est revenu à Florence et s'est impliqué dans la politique en aidant à défendre la ville contre les attaques des Médicis. Lorsque la ville est tombée aux mains de de Médicis, Michel-Ange a craint pour sa vie. Mais, sa renommée en tant que plus grand artiste de sa génération le rendait trop précieux et on lui donna plus de commandes. [...]
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