Art contemporain, marchandisation de l'art, Banksy, marché de l'art, oeuvre d'art, La Crise de la culture, culture, street art
Il y a quelque temps je suis tombée sur la vidéo de l'autodestruction de l'oeuvre de Banksy : Love is in the bin. Cette fameuse toile qui avait défrayé la chronique en s'autodétruisant quelques secondes après avoir été vendue aux enchères en 2018. Alors que Banksy envisageait derrière cet acte de dénoncer la marchandisation de l'art, l'oeuvre initialement vendue à 1,2 million d'euros en 2018 a vu sa valeur être multipliée par 18 pour se vendre finalement à 21,8 millions d'euros. La tentative de critique de la marchandisation s'est paradoxalement et cyniquement muée en une nouvelle occasion de voir le prix de l'oeuvre exploser.
[...] Mais comme tout désir éphémère, notre esprit devenu impatient cherche tantôt à en assouvir un autre avec un loisir qui saura le divertir, c'est ainsi que la culture, dont l'art, devient pur produit de divertissement en la rendant accessible au plus grand nombre, et même pour ceux qui ne sont pas éduqués à la contemplation. Il est dès lors question d'une diffusion de l'art de manière marchande et non culturelle. De la même façon, Bertolt Brecht, dramaturge, est une figure centrale dans la critique de l'impact de la culture de masse capitaliste sur l'art. [...]
[...] Cette spécificité distingue l'?uvre d'art des biens de consommation et semble la préserver des considérations marchandes. En effet, comment réduire le génie artistique à sa seule valeur monétaire ? Cependant, ignorer l'aspect marchand de l'art revient à négliger une réalité fondamentale actuelle. Une ?uvre d'art est un bien artistique et culturel, produit par l'humain dans un contexte donné, répondant à des besoins de culture, d'esthétique et d'ostentation. Ainsi, l'art devient un bien de consommation lié à l'accomplissement personnel selon la pyramide de Maslow. [...]
[...] Par exemple, les deux premières maisons de ventes mondiales, Christie's et Sotheby's, rassemblent 9,7Mrd$ pour les seules ventes aux enchères de Fine Art et leurs chiffres d'affaires continuent d'augmenter du fait de l'accroissement du prix des chefs-d'?uvre et du nombre grandissant d'acheteurs à travers le monde. En effet, en 20 ans, le nombre de collectionneurs est passé de quelques milliers à plus de 70 millions aujourd'hui. L'art contemporain est devenu un enjeu d'argent et de prestige et une bulle spéculative se forme souvent autour des ?uvres d'arts. Le jeu des surenchères répétées à plusieurs reprises finit par créer un effet d'entraînement, à susciter l'envie d'acheter chez d'autres personnes et à faire s'envoler une cote. [...]
[...] Conclusion : A la question de savoir si l'art contemporain n'est-t-il plus qu'aujourd'hui un marché aujourd'hui nous avons répondu que oui, d'un côté nous pouvions l'affirmer dans la mesure où l'art contemporain s'inscrit dans une dynamique de marché, mais qu'il est difficile de complètement l'affirmer dans la mesure où certains "types" d'arts échappent à cette marchandisation. Mais n'étais-ce pas déjà marchand avant ? Notamment lorsqu'on sait que les ?uvres d'art étaient souvent commandées par des mécènes, des institutions religieuses ou des familles royales, et servaient à affirmer le pouvoir politique ou encore la foi religieuse. [...]
[...] Le message est ainsi clair : les problèmes climatiques auront aussi un impact sur l'être humain. Aussi, le street art, exemplifié par des artistes comme Banksy ou Shepard Fairey, est un art engagé qui s'adresse directement au public avec des messages sociaux et politiques clairs, s'appropriant l'espace urbain pour y inscrire des créations chargées de sens. Ce type d'art, défini par une liberté d'expression, allie esthétique et discours, comme le montrent les ?uvres de Keith Haring, connu pour son implication dans la lutte contre le SIDA, et d'autres artistes contemporains. [...]
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