Depuis la nuit des temps, les hommes collectionnent des objets de toutes sortes, qu'ils soient profanes ou religieux. Déjà dans l'Antiquité, les romains exposaient des œuvres d'art rapportées des provinces conquises. Les humanistes de la Renaissance possédaient de belles collections de même que les cours princières. Le siècle des Lumières voit apparaître un nouveau rapport entre les nouveaux commanditaires et l'art. La Bruyère, auteur du XVIIIe siècle décrit parfaitement ce phénomène dans « Les Caractères » : « il n'est pas un goût pour ce qui est bon ou ce qui est beau, mais pour ce qui est rare et unique. Pour ce que l'on a et que les autres n'ont point. Ce n'est pas l'attachement à ce qui est parfait, mais à ce qui est couru, à ce qui est à la mode. » Une nouvelle philosophie, basée sur la raison, entraîne une approche différente de l'art au XVIIIe siècle. Ceci se répercutera dans la pratique du collectionnisme et du marché de l'art. Qui sont donc ces collectionneurs ? En quoi consiste ce marché ?
Pour répondre à cette problématique, nous étudierons alors le contexte parisien de l'époque puis les collectionneurs et leurs pratiques pour finir avec l'étude du marché de l'art au XVIIIe siècle.
[...] Pourquoi un tel développement au XVIIIe siècle ? a. La réponse à une demande Au cours du siècle, surtout durant la seconde moitié, le phénomène de curiosité est en pleine expansion. Le nombre de collectionneurs augmente et ceux-ci deviennent de plus en plus exigeants. Les marchands d'art vont donc répondre à cette demande. On cherche également à déterminer des attributions précises d'œuvres à des artistes. Dans cette optique, on a donc besoin de personnes compétentes, cultivées et érudites, sachant reconnaître les styles, les caractéristiques d'un artiste et les œuvres, phénomène qui se manifeste également dans les catalogues qu'ils soient de ventes ou d'expositions. [...]
[...] La Bruyère, auteur du XVIIIe siècle décrit parfaitement ce phénomène dans Les Caractères : il n'est pas un goût pour ce qui est bon ou ce qui est beau, mais pour ce qui est rare et unique. Pour ce que l'on a et que les autres n'ont point. Ce n'est pas l'attachement à ce qui est parfait, mais à ce qui est couru, à ce qui est à la mode. Une nouvelle philosophie, basée sur la raison, entraîne une approche différente de l'art au XVIIIe siècle. [...]
[...] Il s'agit de la hiérarchisation de la peinture. Le genre noble est accordé à la peinture d'histoire qui intéressera bon nombre de collectionneurs, mais parallèlement à cela, se développe un goût pour les scènes de genre, en particulier flamandes et hollandaises, dont les collectionneurs sont particulièrement friands pour la décoration de leurs hôtels. Le XVIIIe siècle est également le siècle de la redécouverte de l'Antiquité grâce à Winckelmann et ses travaux ainsi qu'aux découvertes archéologiques, par exemple d'Herculanum et de Pompéï. [...]
[...] Pour répondre aux exigences des collectionneurs, les marchands vont devenir de véritables connaisseurs comme en témoignent la précision grandissante des catalogues d'exposition, ou encore les catalogues de ventes. Les acteurs du marché de l'art a. Les liens entre ces acteurs Ils existent des rapports étroits entre ces trois acteurs que sont les collectionneurs, les artistes et les marchands d'art. Ils se fréquentent régulièrement. L'importance de l'attribution des œuvres conduit les collectionneurs à s'entourer de conseillers avisés. Les marchands, dans ce but, poussent les collectionneurs à faire de bonnes et pertinentes acquisitions. [...]
[...] L'importance se focalise davantage sur l'attribution de la toile que sur sa qualité esthétique. Les collectionneurs s'entourent alors de conseillers, en particulier de marchands d'art, qui vont devenir de véritables connaisseurs en la matière, ce qui conduira inévitablement au développement d'un marché de l'art. III) LE MARCHE DE L'ART Historique a. De l'Antiquité au XVIIIe siècle Les ventes aux enchères sont des pratiques ancestrales. Par exemple, à Rome, aux environs de 40 avant J.-C., Caligula mettait en vente sa collection d'objets d'art en dirigeant lui-même la vacation. [...]
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