Clair-obscur, ténébrisme, caravagisme, France, pré-romantisme, romantisme, Siècle des Lumières
Jusqu'au XVIIIe, la lumière est essentiellement mise au service de la religion, et dans cette peinture religieuse, la lumière traduit le plus souvent la présence du divin trecento : fond doré, puis ciel symbole de dieu, et assimilation quasi systématique de personnages divins à la lumière. Lumière spirituelle qui triomphe tout au long du XVIe. Le XVIIe est le siècle où se développe le caravagisme, avec en France Quentin La Tour et les frères Le Nain. Caravage utilise la lumière divine pour ses clairs-obscurs, symbolisant bien souvent l'extase mystique et la présence de dieu. « La vocation de Saint Mathieu » (1600) : la lumière divine souligne le geste du christ désignant Saint Mathieu. Le XVIIIe est le Siècle des Lumières, la peinture d'histoire religieuse s'effondre au profit de la peinture de genre d'esprit rocaille (François boucher par exemple). La lumière devient synonyme de joie de vivre, éclairant des scènes de loisir. Elle perd ses qualités spirituelles et morales. Le néo-classicisme s'imprègne à la fin du XVIIIe de ténèbrisme. Les peintres néo-classiques vont faire de la lumière le véhicule de la raison. La lumière se politise aussi, se mettant au service de la vertu républicaine. De là s'amorce le pré-romantisme, qui se développe dans toute l'Europe aux alentours de 1800, et se définit par une utilisation de la lumière comme une ressource expressive de premier ordre (ex= la nuit lumineuse est l'expression de la plénitude, pour les Allemands). En France à cette époque se développe le courant du sublime, avec des peintures à thématiques plutôt fantastiques. Mais la lumière est aussi au service de la politique napoléonienne. En Angleterre, la lumière est utilisée pour un intérêt pour la folie, et l'expression de la terreur. En Espagne, Goya utilise le clair-obscur rend compte de sa désillusion, de sa mélancolie.
[...] Le Sublime est définit par Edmond Burke en 1757 : il oppose le sublime et le beau. Si le beau induit une stasifaction tranquille et calme, le sublime engendre un trouble et ébranle tout l'être. Il fait de la terreur le principe fondamental du sublime 'tout ce qui est propre à exciter les idées de douleur et de danger, tout ce qui est analogue à la terreur, est source de sublime' (burke). Il y a une jouissance morbide, mélange de plaisir et d'effroi, que l'on peut ressentir devant une mer déchaînée. [...]
[...] Cette partie a provoqué un sentiment d'horreur chez les contemporains. Toile qui a fasciné delacroix et géricault, jeunes peintres de la génération romantique. Romantisme : Géricault, officier de huissard chargeant Débute sa carrière en présentant cette toile au salon de 1810. militaire anonyme aux dimensions de la peinture d'histoire (première fois), et traitement de la lumière rougeoyante par touches rapides et épaisses, dynamiques. La lumière de contraste rougeoyant exprime la violence de la guerre, dissolvant les formes au loin. Deux ans plus tard, il réitère son exploit en présentant l'antithèse de cette toile avec cuirrassier blessé quittant le feu en 1814. [...]
[...] La lumière, venant de la droite, se concentre sur le visage et le buste de la jeune femme. Cette lumière blanche est la métaphore de l'inconscient, du rêve, du cauchemar. Dans son sommeil, elle est assaillie par un petit démon sur son buste, perturbant le blanc de l'inconscient avec son ombre projetée. Pourrait être l'emblème d'une pulsion sexuelle refoulée s'exprimant dans l'inconscient, plus une jument émergeant de la nuit (jeu de mots : night mare (jument de la nuit) + nightmare). [...]
[...] Les ressources du clair-obscur ne reposent pas seulement sur le drame, mais aussi pour mettre en scène des rêves, fantastiques, où l'on retrouve des lumières douces, vaporeuses, sortant du ténébrisme caravagesque pour aller vers quelque chose de plus poétique, hérité du sfumato de de Vinci. Girodet : endymion, effet de lune + guérin aurore et céphale 1810 (louvre). Girodet créera aussi une lumière cristalline, dans ossian recevant les fantomes des héros français ossian étant un barge imaginaire Malmaison. Napoléon a commandé plusieurs tableaux sur le thème d'Ossian. Toile très chargée, accompagnée d'un texte explicatif. [...]
[...] Il écrit d'ailleurs il est bon que les touches ne soient pas matériellement fondues. Elles se fondent naturellement à une certaine distance voulue par la loi sympathique qui les a associées. La couleur obtient ainsi plus d'énergie et de fraîcheur. Il est le premier a appliquer cette technique, donnant un effet très léger, rapide, dynamique. Avec cette technique, il est le précurseur de la touche néo-impressionniste. [...]
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