Une partie des images, celles qui constituent des jalons historiques, nous sont léguées par tous les lieux où elles sont conservées et présentées.
D'autres sont oubliées parce que leur destination est plus technique, commerciale ou parce que leur usage est éphémère, anodin ou confidentiel.
Nous avons choisi d'étudier le scandale provoqué par la peinture aux 19e et 20e siècles, à travers le réalisme, débutant vers le milieu du 19e siècle ; et le cubisme, qui prit place au début du 20e siècle. Le choc provoqué par ces courants a généralement marqué l'histoire de l'art par de nouvelles façons de peindre, qui ne répondaient pas aux usages artistiques, et par de nouveaux sujets représentés.
Nous procèderons à l'étude de toiles pour ainsi mettre en évidence le fonctionnement du scandale cas par cas.
[...] Même la nature morte, au premier plan, semble chuter vers le spectateur. La palette de couleur est assez restreinte. Les couleurs chaudes, du rose pâle à l'ocre rouge, dominent, notamment dans les corps des femmes. Cependant, des couleurs froides, blancs, gris, bleus, qui composent l'essentiel des draperies, offrent un violent contraste. Les formes sont fréquemment soulignées par des contours blancs ou noirs qui accentuent leur déstructuration. On a beaucoup discuté de l'influence que l'art africain aurait exercée sur lui, mais Picasso a affirmé qu'à l'époque il ne l'avait pas encore découvert. [...]
[...] La vulgarité des formes ne serait rien, c'est la vulgarité et l'inutilité de l'idée qui sont abominables Edouard Manet Le Déjeuner sur l'Herbe 1863 Manet peint en 1863 Le Déjeuner sur l'Herbe, tableau jugé indécent et qui fait scandale, car il représente une jeune femme nue assise entre deux hommes en costume, en pleine nature. Il a été violemment attaqué par les critiques, provoquant un scandale particulier au cœur même du scandale général que constitua le Salon des Refusés, en 1863. Le scandale a porté sur deux points : la facture et le sujet. [...]
[...] Pourtant jamais les réactions hostiles n'atteignirent la vigueur des critiques déchaînées contre Courbet. Courbet L'atelier du peintre 1855 En 1855, Courbet réalisa L'atelier du peintre, qu'il qualifia d'« Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique et morale Dans cette immense toile, le peintre décide d'exprimer ses idées. Il en donne la description dans une lettre qu'il écrit à son ami Champfleury et déclare : c'est le monde qui vient se faire peindre chez moi En effet, dans son tableau le peintre met en scène des individus symboliques. [...]
[...] Le sujet, écrit Braque, ce n'est pas l'objet, mais la nouvelle unité, le lyrisme, qui ressort entièrement des moyens employés Les artistes cubiques s'intéressent à l'analyse par le regard qui met à nu et rend visible la structure géométrique profonde des choses, et leur mouvement se décompose en quatre périodes. Pablo Picasso Les Demoiselles d'Avignon 1907 On considère que les demoiselles d'Avignon de Picasso, peintre cubiste le plus connu, furent la première toile cubiste. Cette peinture évoque une maison close située dans une rue malfamée de Barcelone : la carrer d'Avinyo, qui inspira le nom de la toile. Œuvre clef de la peinture moderne, elle rompt de façon provocante avec le système de représentation traditionnel. Les nus féminins et les portraits de groupe, ne sont pas en eux-mêmes innovants. [...]
[...] Le nu dans l'Histoire de l'Art doit répondre à certains codes, certains critères. On ne pouvait concevoir un nu que couché, or ici, le nu ne pose pas, il est en mouvement, mais surtout, pouvons-nous réellement parler de nu académique dans la façon de représenter l‘anatomie humaine ? Il est impossible de déceler le moindre membre humain. Tout sur ce tableau n'est que géométrie, rectangles et arrondis. La représentation schématique des formes donnait à l'image l'aspect d'un robot en action ou d'une mécanique aux étranges rouages. [...]
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