Cavalier Bernin à Paris, art baroque, France, Italie, architecture, artiste italien, palais Montecitorio, Rome, église d'Ariccia, colonnade Saint Pierre, Colbert, buste, statue équestre, Paul Chantelou, François Mansart, Gian Lorenzo Bernini, roi-soleil, tradition italienne, tradition française, Louvre, classicisme français
Le séjour à la cour de Louis XIV qu'effectue Gian Lorenzo Bernini en 1665 marque l'apothéose de sa carrière : comblé d'hommages et de l'honneur, il réside pendant plus de trois mois à la capitale et y élabore deux oeuvres majeures : un projet pour le Louvre et un buste du souverain. Celui que l'on nomme aussi Le Cavalier Bernin est à l'époque le plus illustre des artistes italiens, au point d'être surnommé le second Michel-Ange. À la fois peintre, architecte et sculpteur il est le favori des papes et réalise des oeuvres de premier plan pour le compte des souverains pontifes, parmi lesquelles la place Saint Pierre à Rome, la fontaine des quatre fleuves de la place Navone ou l'Extase de Sainte-Thérèse dans la chapelle Cornavo. Ses oeuvres lui vaudront d'être considéré, dès le XVIIIe siècle, comme la figure de proue de l'art baroque.
[...] Les plans du Bernin sont finalement acceptés. Dans ce nouveau projet, la façade va être dans un style plus français quoiqu'encore italienne, et le Bernin prend en compte de nombreuses remarques de Colbert. Le 17 octobre a lieu la pose de la première pierre. Cependant, Colbert lui soumet de nouvelles critiques et une fois de retour à Rome en janvier 1666, le cavalier travaille donc sur une nouvelle version du projet tenant compte des dernières objections du surintendant des Bâtiments. [...]
[...] Le voyage du cavalier Bernin est en fait le récit de la seconde prise de pouvoir de Louis XIV, une prise de pouvoir artistique. Bibliographie Ouvrages généraux « Renaissance baroque et classicisme », Jean Castex, éditions Hazan, Quetigny-Dijon Ouvrages spécifiques « L'architecture à la Française du milieu du XVe à la fin du XVIIIe siècle », Jean-Marie Pérouse de Montclos, Picard, Paris « Le roi et l'architecte, Louis XIV, le Bernin et la fabrique de la gloire », Laurent Dandrieu, les éditions du cerf, Paris « Le Bernin et l'Europe, du baroque triomphant à l'âge romantique », Chantal Grell et Milovan Stanič, Presses de l'université de Paris-Sorbonne, Paris Sitographie Jacques Vanuxem, « Quelques témoignages français sur Le Bernin et son art - l'Abbé de la Chambre », Baroque [En ligne] 1965. [...]
[...] Elle est déplacée à plusieurs reprises. Elle est sauvée pendant la révolution, car toutes les statues représentant la royauté étaient cassées, mais celle-là est préservée, car elle est censée représenter Marcus Curtius qui s'est jeté dans les flammes pour sauver la république. Bernin et la Cour, un accueil contrasté Reçu chaleureusement par le roi et Colbert dans les premiers jours de juin 1665, Bernin est en revanche accueilli de manière contrastée par le milieu artistique parisien. Les peintres, mais aussi les graveurs et les sculpteurs, lui font plutôt bon accueil, et réciproquement. [...]
[...] Cette statue est taillée directement dans un bloc de marbre de 8 mètres de haut. Le roi était fort mécontent du rendu de l'œuvre qu'il avait commandé qui devait pourtant être le reflet de sa grandeur. D'après le journal de Dangeau : Louis XIV « trouva que l'homme et le cheval étaient si mal faits qu'il résolut non seulement de l'ôter de là, mais même de le faire briser. » Heureusement, une alternative fut trouvée à la destruction de cette œuvre, elle fut reprise et transformée par François Girardon 2 ans plus tard. [...]
[...] Le Louvre, chantier royal et donc national par excellence, est vite devenu le point le plus sensible de cette confrontation franco-italienne. À titre d'exemple, sur ce chantier où la présence du Bernin retient toute l'attention, maçons italiens et maçons français se sont jeté un défi assez révélateur. Chantelou nous rapporte que le Bernin, n'ayant pas voulu faire confiance aux maçons français, fit monter deux murs pour mettre à l'épreuve la technique et les ouvriers de chacune des nations. Charles Perrault écrivit ensuite que « Celui des Italiens tomba au premier gel et celui des Français demeura ferme et en son entier. [...]
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