La bibliothèque laurentienne dessinée par Michel Ange entre 1519 et 1559 se situe au premier étage du cloître de l'église de San Lorenzo à Florence. Cette commande de Clément VII a été motivée par l'engouement à l'époque au sein de l'Italie pour les livres et la transmission des connaissances. Ainsi, le transfert de la bibliothèque Médicis à San Lorenzo la rendait publique et accessible à tous. Il souligne également le fait que le pouvoir de la famille Médicis s'applique non seulement au commerce, mais aussi désormais à l'Eglise.
Alors que Clément VII privilégiait l'utilitaire et les fonctions de la bibliothèque, Michel Ange, en bon artiste, pensait l'esthétique et l'ornementation. Une longue correspondance s'est mise en place entre les deux hommes pour se mettre d'accord sur le projet, ses priorités, les propositions faites par Michel Ange, les corrections…
Souvent considéré comme « un simple essai de volumétrie sculpturale » ce projet reprenant les formes antiques révèle en réalité une vraie qualité structurelle et pratique révélée ici par le travail sur le plat et la mise en surface de la structure.
[...] Construit dans la pietra negra ils contrastent en effet avec les murs blancs et accentuent ce rythme. Détail architectural Pilastre : support carré terminé par une base et par un chapiteau. Un pilastre est incrusté dans un mur tandis que le pilier est un élément isolé. Tous deux sont des éléments porteurs. Ces éléments porteurs possèdent des chapiteaux identiques à des chapiteaux de colonnes tracés sur un plan carré. Disposés au dessus de l'étage de colonne dans le vestibule, les pilastres en pietra negra nuancent avec les murs blancs. [...]
[...] Mais ces pilastres sont avant tout là en tant que structure. En effet, la structure de la bibliothèque est composée de ces pilastres sur lesquels reposent des poutres. (voir schéma ci-joint) Ils sont ici de composition assez simple sans motif particulier en base ou en chapiteau, seulement des anneaux. [...]
[...] Dès la vision du plan on dénote une grande régularité des éléments architecturaux soulignant en réalité la perspective de cette longue salle. Les éléments architecturaux utilisés pourraient sembler bien choisis, dans une volonté de ne pas surcharger l'espace. Malgré leur grande multiplication l'effet reste juste. Contrairement au vestibule travaillé comme une sculpture aux arrondies sensuels, la salle de lecture est composée uniquement de droites et d'angles droits lui donnant une certaine rigueur qui ne la rend pas lourde pour autant. [...]
[...] La bibliothèque laurentienne à Florence, Michel Ange (1519-1559) Introduction La bibliothèque Laurentienne dessinée par Michel Ange entre 1519 et 1559 se situe au premier étage du cloître de l'église de San Lorenzo à Florence. Cette commande de Clément VII a été motivée par l'engouement à l'époque au sein de l'Italie pour les livres et la transmission des connaissances. Ainsi, le transfert de la bibliothèque Médicis à San Lorenzo la rendait publique et accessible à tous. Il souligne également le fait que le pouvoir de la famille Médicis s'applique non seulement au commerce mais aussi désormais à l'Eglise. [...]
[...] C'est comme un réjouissement de l'homme qui sortant du vestibule où il a été troublé retrouve un peu d'organique de matière vivante, un plafond plus bas, une atmosphère plus propice à la réflexion et à la lecture. Au bout de cette allée centrale, on observe déjà le portail opposé qui permet de sortir de cette salle. On pourrait y aller directement, mais la qualité de cet espace nous retient, fascine même. Chaque sculpture, chaque vitrail est remarquable des autres et ce doit d'être étudié. [...]
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