Beau et art, Botticelli, Le Triomphe de Vénus, François Boucher, allégorie mythologique, Platon, Le Banquet, subjectivité, sensibilité artistique, ligne d'horizon
Pour comprendre ce qu'est le beau, rien de mieux que d'observer et d'interpréter sa signification dans le domaine artistique et nous pourrions prendre l'exemple du tableau de Botticelli. Cela nous permettra de voir dans quelle mesure il est différent du tableau "Le Triomphe de Vénus" qui est une allégorie mythologique peinte par François Boucher au cours du XVIIIe, pour ensuite nous pencher sur la conception de la beauté qu'a Platon, qui nous l'explique dans un dialogue intitulé "Le Banquet".
[...] Ensuite, la différence entre les deux peintures se manifeste dans la représentation de Vénus : sa nudité, bien qu'elle manifeste un canon de beauté féminin, évoque moins le désir et le plaisir que la pudeur et la pureté. Avec ses mains et ses cheveux, elle masque son sexe et ses seins. Le personnage sur la droite s'approche d'elle avec un vêtement pour la recouvrir. Son visage et son regard manifestent une douceur qui n'évoque en rien la concupiscence et la volupté. Ainsi, la beauté de cette Vénus réside moins dans le désir que provoque son corps que dans la pureté qu'elle dégage. [...]
[...] Il y a un mouvement ascendant du particulier vers le général. L'initiation ne se finit pas là et elle continue en franchissant un seuil : de l'amour des beaux corps, on passe à l'amour des âmes. Ici, le seuil consiste à passer du domaine matériel (les corps) au domaine immatériel (l'âme). L'initiation continue d'être une ascension : on s'élève de ce qui a le moins de valeur à ce qui en a le plus : selon Platon, ce qui est le plus noble en l'homme, c'est son âme, pas son corps. [...]
[...] Dans quelle mesure est-il différent du tableau « Le triomphe de Vénus » ? Le tableau de Botticelli se démarque d'abord de celui de Boucher dans son organisation générale. En effet, celui-ci a une composition plutôt claire : chaque personnage et groupe de personnages occupe une partie distincte du tableau et la démarcation entre les différents espaces est claire. Une ligne d'horizon nette entre le ciel et la mer, une séparation franche entre la mer et la terre. C'est qu'au contraire de Boucher, Botticelli est davantage un dessinateur qu'un coloriste. [...]
[...] L'ascension continue ensuite en passant des belles âmes, aux belles actions, jusqu'aux belles sciences, c'est-à-dire jusqu'aux belles connaissances et idées. Ici, il faut bien comprendre qu'on va du plus matériel au plus immatériel, du plus concret au plus abstrait. Dans la théorie platonicienne, cette quête doit s'achever par la contemplation du Beau en lui-même, indépendamment de tout objet : on ne contemple plus la beauté d'un corps, la beauté d'une action ou d'une idée, mais la beauté en elle-même. Pour accéder à cette beauté pure (ou beauté en soi), il faut être capable de contempler « l'océan du beau », c'est-à-dire toutes les formes de beauté, allant de celle d'un beau corps à celle d'une belle idée. [...]
[...] Qu'est-ce que le beau à travers l'art ? Pour comprendre ce qu'est le beau, rien de mieux que d'observer et d'interpréter sa signification dans le domaine artistique et nous pourrions prendre l'exemple du tableau de Botticelli. Cela nous permettra de voir dans quelle mesure il est différent du tableau « Le triomphe de Vénus » qui est une allégorie mythologique peinte par François Boucher au cours du XVII&I, pour ensuite nous pencher sur la conception de la beauté qu'a Platon, qui nous l'explique dans un dialogue intitulé « Le Banquet ». [...]
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