contrat, relation artiste commanditaire, matériaux, prix, savoir-faire
Fiche du chapitre 1 de BAXANDALL (Michael), L‘œil du Quattrocento, l‘usage de la peinture dans l‘Italie de la Renaissance, Paris, Gallimard, 1985. Utile pour la question le prince et les arts du CAPES d'histoire-géographie.
[...] La question de la distinction entre la valeur des matériaux et la valeur de la mise en œuvre technique de ceux-ci est fondamentale au début de la Renaissance. Dans son traité De la peinture, Alberti incite le peintre à représenter l'or sans utiliser d'or, mais en appliquant des pigments jaunes et blancs : Il y'a des peintres qui utilisent beaucoup d'or dans leurs tableaux, parce qu'ils croient que l'or leur donne de la noblesse : je n'approuve pas cette façon de faire. [...]
[...] Les contrats indiquaient généralement ce que le peintre doit peintre, souvent au moyen d'un dessin, comment et quand le client doit payer et quand le peintre doit livrer son tableau, quelles couleurs le peintre doit utiliser (notamment pour l'or et le bleu d'outremer). Le paiement s'effectuait en plusieurs fois. Il arrivait que les frais soient comptés à part du coût du travail. Le client pouvait aussi fournir lui-même les pigments. Le montant de la rémunération dépendait de ces deux facteurs : les frais et le travail du peintre. La somme convenue par le contrat pouvait être renégociée. Les contrats insistaient sur la qualité des couleurs. [...]
[...] BAXANDALL (Michael), L'œil du Quattrocento, l'usage de la peinture dans l'Italie de la Renaissance, Paris, Gallimard Préface L'auteur reprend en partie ses cours d'histoire donnés à l'université de Londres, au cours desquels il tentait de démontrer que le style des peintures pouvait être un matériau pour l'histoire sociale. Les facteurs sociaux favoriseraient l'émergence d'habitudes visuelles caractéristiques, présentes dans les styles des peintres. Le premier chapitre porte sur la structure du marché de la peinture au XVe siècle au travers des contrats, de la correspondance et des registres de comptes. [...]
[...] Lorsqu'en 1477, Fra Angelico peint des fresques pour le pape Nicolas il est payé sur la base du temps passé par lui-même et par ses trois assistants. Les matériaux ont été fournis. Les salaires annuels des quatres hommes étaient très différents : 200 florins pour Fra Angelico pour Benozzo Gozzoli pour Giovanni della Checha et Jacomo da Poli. Le maître doit peintre les personnages, en particulier leurs visages. Le client du XVe siècle cherche de plus en plus à marquer son opulence en achetant des talents. Tous les princes ne se conforment pas à cette nouvelle mode, comme Borso d'Este. [...]
[...] Le premier extrait était le meilleur et le plus cher. Il existait aussi des substituts bon marché, comme le bleu allemand (carbonate de cuivre). Il était instable. C'est pourquoi les clients précisaient que le peintre devait utiliser du bleu d'outremer. Parfois, le coût du pigment était précisé, et pouvait varier selon la partie du tableau. Certains peintres travaillaient pour des princes qui leur versaient un salaire. C'est le cas de Mantegna, qui travailla de 1460 à 1506 pour Lodovico Gonzaga Mantoue. [...]
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