Bâtir sur l'onde - Croissance organique des formes dans la sculpture contemporaine

Thèmes abordés

Bâtir sur l’onde, Croissance organique, formes, sculpture contemporaine, Charles Simonds, transformation de la matière

Résumé du document

Aujourd'hui il n'est plus tant question de représenter la nature que de la rendre présente.
Les représentations ou usage du vivant et de l'organique, ponctue l'histoire de l'homme et de l'art depuis les grottes préhistorique à nos jours.
Actuellement ces questionnement se nourrissent de différents domaines et points de vues. En effet ces préoccupations sont posées par des artistes, des designers, des architectes, des paysagistes...
Il semble donc nécessaire d'en croiser et d'en confronter certains pour définir davantage ma recherche.
Il semble qu'à notre époque, cela correspond à un moment de notre histoire où il s'agit de reconsidérer le statut de l'activité artistique et donc humaine, dans la chaîne du vivant.

Extraits

[...] Il est impossible en effet de caractériser ces formes autrement que par des associations avec le corps humain, le monde de l'inconscient, la nature visible ou encore la microbiologie; et même alors on n'en a finalement rien dit: la fascination qu'elles exercent tient principalement à leurs caractère fuyant; elles ne sont jamais ce que l'on dit qu'elles sont, elles ne se trouvent jamais à la place qu'on leurs assigne, elles sont toujours autre chose et ailleurs, cellule ou forme plastique ou encore entre les deux et les deux à la fois. Le biomorphisme désignerait cet intérêt conjugué pour l'invention de formes et le domaine des associations qu'elles suggèrent, principalement celui du vivant. Des artistes comme entre autres, Arp, Picasso, Miro, Brancusi, Ernst, Klee, ont travaillé à partir d'inspiration organique et s'inscrivent dans cette tendance. Actuellement il me semble que l'on peut voir des résonances au biomorphisme du côté du design végétal avec des designers tel que Tricoire ou Nadeau qui s'intéressent à l'intégration des végétaux dans nos habitats. [...]

[...] Sa pratique surtout à partir des années 70, confond et mêle le corps et la construction. Ensemble il donne une forme. Une sorte d'architecture organique. Cette symbiose est souligné par Simonds dans les films Birth (1970) et Landscape-Body-Dwelling (1973), où la naissance métaphorique de la ville est étroitement liée à la venue au monde du corps humain. L'artiste y redonne son corps à la terre, il s'y enfonce en elle pour en re-émerger, puis transformer son enveloppe organique en un paysage. [...]

[...] De manière plus courante, il est synonyme de multiplication rapide et abondante. La croissance organique d'une forme peut être caractérisée par une extension à la fois rhizomique et fractale. La formation des cristaux de neige nous en donne un bon exemple, la plupart du temps, c'est au départ une forme à structure simple, qui va s'accroître, de manière biologique c'est à dire, sans ‘‘ornementation''. La structure initiale, est comme un module qui se voit répété, le plus souvent suivant un développement concentrique, partant de l'intérieur, se déployant vers l'extérieur. [...]

[...] Cette oeuvre est une métaphore, un manifeste sur l'harmonie, la convergence de la vie et de la mort dans l'écoulement du temps. Elle est soumise à un processus cyclique continu et ouvert. Growth House, Artpark de Lewiston - N.Y, 45m de diamètre, 3m de haut Charles Simonds , p.23, cité par H. Molderings in Art as Memory,1978, p Ibid p Conclusion: Les concepts organiques dans l'art ouvrent vers de nouvelles perceptions du monde, cette approche organique est anti-anthropocentrique car elle met la nature au centre et non pas l'homme. [...]

[...] Les artistes de l'art nouveau cherchent à refléter dans leurs oeuvres les énergies dynamiques de la nature exprimées dans les phénomènes de croissance. Entre 1880 et 1993, les arts plastiques subissent une influence constante de la recherche scientifique, source majeure d'inspiration. Dans la première moitié du siècle le Surréalisme maintient, en écho à l'art nouveau, un intérêt pour les formes de la vie largement transfigurées par l'imaginaire, que l'on peut voir entre autres dans des oeuvres de Dali ou Ernst. [...]