Les avant-gardes artistiques en Europe au début du XXe siècle

Résumé du document

Le début du vingtième siècle s'ouvrira dans toute l'Europe par la « Belle Époque ». Cette expression n'apparaîtra qu'après la Première Guerre mondiale pour désigner la période s'écoulant de 1900 à 1914 qui fut calme et prospère pour l'ensemble des pays européens. L'appellation est donc pleine de nostalgie et fait notamment écho à l'insouciance de ce temps là.

La Belle Époque sera une période de prospérité économique, de stabilité politique, mais aussi d'effervescence culturelle. De nombreux mouvements d'élites artistiques foisonneront dans toute l'Europe pour réinventer l'art et lui donner une nouvelle signification. Cette élite, loin des masses et de la culture populaire naissante, expérimentera et remettra en cause l'art. De par son appellation militaire d'« avant-garde », ces mouvements seront avant tout des combats pour l'art et la recherche de nouvelle frontière artistiques.

En quoi l'avant garde artistique est-elle représentative de la Belle Époque ? En quoi les mouvements artistiques émergents sont-ils en opposition avec leurs prédécesseurs ?

Extraits

[...] - En France, Tony Garnier construira de nombreux ensembles dans la ville de Lyon au début du siècle. Les villes de Paris et de Nancy seront retouchées au gout de l'art nouveau par le biais des expositions universelles. - Dans le reste de l'Europe, l'art sera aussi un vecteur de transformation des villes. Gaudi à Barcelone inscrira définitivement son style dans le paysage urbain (avec la Sagrada Familia et la Casa Batllo). En Belgique, Victor Horta intégrera aussi le Jugendstil dans la capitale Bruxelles. [...]

[...] En quoi l'avant-garde artistique est-elle représentative de la Belle Epoque ? En quoi les mouvements artistiques émergents sont-ils en opposition avec leurs prédécesseurs ? Plan L'avant garde, une inspiration de la modernité : L'essor de nouveaux supports de l'art L'avant garde au cœur des expositions universelles L'art au service de la modernité II/ A la recherche de nouveaux codes artistiques : Une élite qui rompt avec l'académisme La quête d'un nouveau sens pour l'art L'émergence de l'art contemporain III/ De nouvelles formes d'expression et de revendications : La voix de la colonisation à travers l'avant garde L'émergence des intellectuels L'avant garde, une inspiration de la modernité A. [...]

[...] - L'art innove aussi en reprenant des supports anciens que l'artiste va détourner encore une fois. L'artiste russe Chagall s'adonnera donc à de la peinture sur toile, sur vitrail ainsi que sur émail. - Le développement de la photographie et la naissance du cinéma ne formeront pas à proprement parler des courants artistiques pour l'époque mais inspireront les élites dans leurs conceptions de l'art. B. L'avant garde au cœur des expositions universelles - Les expositions universelles depuis le milieu du XIXe siècle sont les vitrines de la modernité. [...]

[...] Certains partiront même au bout du monde pour trouver l'inspiration. B. L'émergence des intellectuels - Le statut d'avant-garde acquis par l'élite artistique de ce début de XXe siècle lui vaudra le rôle de s'opposer régulièrement aux gouvernements et politiques. La prise de position des mouvements artistiques, déjà annoncée par l'action de Zola durant l'affaire Dreyfus, va s'accroitre au fil du temps pour devenir une véritable classe pensante engagée. - Si certaines avant-gardes revêtent une étiquette politique tel que le futurisme italien qui puise sa source dans l'anarchisme ; l'ensemble des mouvements artistiques ne se revendiquera d'aucun bord politique. [...]

[...] Une élite qui rompt avec l'académisme - Les avant-gardes engageront un combat envers le classicisme et l'académisme qui règne dans les milieux artistiques de la fin du XIXe siècle. A travers l'art pictural, poétique, architectural et musical, les artistes vont tenter de se libérer des codes. - En peinture, le fauvisme s'affranchira d'une représentation pure. Des artistes comme Matisse (voir annexe), Dufy ou Braque préfèreront accentuer les traits et les couleurs de leurs tableaux. La référence n'est donc plus le réel mais l'émotion qui s'en dégage. [...]