Pendant longtemps, l'historiographie a attribué aux premières guerres d'Italie un rôle décisif dans le renouvellement de l'art français qui se produit à partir de la dernière décennie du XVe siècle. Les historiens reviennent aujourd'hui sur cette interprétation dans la mesure où les soldats français ont surtout été sensibles à la beauté des femmes et de leurs habits comme en attestent leurs correspondances. « Il n'y a pas eu de découverte éblouie du Midi au moment de la cavalcade de Charles VIII, ni d'adoptions soudaines de nouveaux styles, mais des relations continues, qui se traduisent par des mariages princiers, des accords financiers, des missions à Rome, et dans le domaine artistique des prélèvements susceptibles d'enrichir le répertoire. Avec une accélération évidente autour de 1500 et une sorte de point d'orgue autour de 1540. » (André Chastel, "L'art français").
Dans quelle mesure la France du XVIe siècle a-t-elle été « italianisée » ?
[...] Ils y revinrent en 1621 et en 1624. Puis un des leurs, Nicolo Barbieri dit Beltrame, forma une nouvelle troupe qui séjourna à Paris, et dont Molière, enfant suivit les représentations Un italianisme littéraire L'italianisme littéraire s'est d'abord manifesté par le pétrarquisme associant une forme (le sonnet) à une philosophie (le néo-platonisme). Perceptible dès le début du XVIe, il fait l'objet d'une réappropriation par la Pléiade. À partir des années 1570, l'italianisme s'exprime à travers la pastorale, la poésie épique et la préciosité. [...]
[...] L'autre grand sculpteur de la Rennaissance française est Germain Pilon. Il a réalisé pour la fontaine d'Anet la célèbre statue de Diane chasseresse, les monuments funéraires d'Henri II et de Catherine de Médicis à Saint-Denis. On doit également à Germain Pilon de nombreuses médailles représentant les différents personnages de la cour. XVIe= italianisme conquérant VS XVIIe orgueil national français À partir d'Henri IV, la propagande orchestrée par les Bourbons contribue à enfler l'orgueil national. Il en découle un retournement majeur dans les relations intellectuelles entre la France et l'Italie : la France se présente comme la patrie de la vraie religion, de l'érudition et de la science face à une Italie étouffée par l'obscurantisme romain. [...]
[...] Sources Dictionnaire de l'Ancien Régime, Lucien Bély La France du XVIe siècle, Arlette Jouanna Le grand dictionnaire de l'art, France Loisir (je sais, j'ai honte) Histoire universelle de l'art, Larousse Jean-François Dubost. [...]
[...] L'Italie et l'art de Cour En 1588, la publication à Paris par Ramelli des diverses et artificiose machine traduit le goût pour les machineries inventées par les Italiens. Les grottes sont animées de figures métalliques et de jeux d'eaux actionnés par de subtils mécanismes hydrauliques. Les Fancini créent sous Henri IV la grotte des flambeaux à Saint-Germain-en-Laye. Uni à la chorégraphie, également perfectionnée en Italie, l'art des machines débouche sur le ballet de cour puis l'opéra. Élaboré dans l'entourage de Catherine de Médicis, le ballet s'épanouit avec les Beaujoyeux. [...]
[...] Elle devient alors un art savant et elle popularise, en les fortifiant, des types comiques à la diffusion desquels la Renaissance se servira puissamment. Avec l'attrait du genre, la réputation de quelques troupes passa les monts. Henri III fit venir en France, en 1576, celle des Gelosi (jaloux de plaire) dirigée par Flaminio Scala dit Flavio, auteur de nombreux scénarios, troupe qui comptait dans ses sociétaires Francesco Andreini et sa femme, la célèbre Isabelle. Des troupes furent régulièrement invitées et Aller chez les Italiens devint une expression à la mode. [...]
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