histoire de l'art, art, féminisme, femmes artistes, Les Cahiers du GRIF, Françoise Gollin, Marie-Thérèse Cuvelliez, peinture, sculpture, Women Artists, Guerrilla Girls, littérature, sexisme
La femme, largement représentée dans l'art, est depuis toujours une source d'inspiration intarissable, un motif récurrent, puis une muse pour les artistes. Pourtant il s'agirait de détourner quelques instants le regard de l'oeuvre, pour se focaliser sur l'artiste afin de comprendre qu'en dehors de sa représentation, rares sont celles qui sont officiellement passées de l'autre côté du tableau, de la sculpture, de l'oeuvre. Nues, à demi nues, plus ou moins vêtues, belles ou laides, fantasmées ou réelles, elles sont les représentations des hommes et de leur vision masculine. Le modèle féminin, souvent fantasmé, le modèle idéal esthétique féminin, pourrait être le point de départ utile pour l'éveil de la conscience féministe. Le pouvoir masculin juge, décide de ce qu'il faut garder ou pas et décide des normes de la pertinence. Pour étayer nos propos sur le féminisme dans l'art, nous nous baserons sur Les Cahiers du GRIF, une revue féminine francophone du groupe de recherche et d'informations féministes fondée par Françoise Gollin et Marie-Thérèse Cuvelliez en 1973. Cette revue traite des problématiques associées au féminisme, au statut de la femme artiste dans une société en constante évolution.
[...] A l'origine des actions telles que les « weenie counts » autrement traduite par le « total des quéquettes » font le calcul puis le constat du ratio d'œuvres exposées d'artistes hommes contre celui de celles des femmes lors des expositions à New York. A partir de ces données récoltées au Met en 1989, qu'elles montent leurs plus célèbres affiches « Do women have to be naked to get into the Met Museum ? que l'on peut traduire par combien de femmes doivent être nues pour entrer au Met ? [...]
[...] (Les demoiselles d'Avignon, de Pablo Picasso) Mais surtout force est de constater que l'image de la femme est essentiellement un produit masculin. Il convient dès lors de se questionner sur le moment au cours duquel la femme est passée de modèle, d'inspiratrice, de muse à celui de créatrice et d'artiste à part entière. Mais surtout ce qu'auront été les évolutions de son statut. Quelles liaisons et rapports entretiennent-elle avec le monde de l'art ? Françoise Collin commence par traiter dans un de ces articles le statut de la femme artiste, dans un des cahiers du GRIF (1977) (numéro 17 et 18) en expliquant que la naissance d'un féminisme créatif et artistique vient du constat qu'au sein des expositions éphémères ou permanentes trop rares sont les femmes à être exposées, bien que leurs talents soient pour autant reconnus par leurs pairs et ceux depuis plusieurs siècles. [...]
[...] Emprunte de modernité, elles pensent que c'est en évoluant dans leurs pratiques, en s'adaptant que leurs messages passeront dans de meilleures conditions. En effet, elles semblent jouer les caméléons et rebondir sur les faits de société pour intégrer peu à peu leurs conditions. Les groupes de femmes artistes, vont éclore peu à peu aux quatre coins du monde, et ces dernières vont tendre à se rencontrer de plus en plus. Les échanges à l'origine devant être basés sur le féminisme et les combats y étant liés, elles finissent par se rendre compte que les échanges outre-Atlantique devinrent de plus en plus compliqués, parce qu'en fonction des pays, nationalités, et religions, les questions liées aux féminismes ne sont pas les même, et par conséquent les réponses non plus. [...]
[...] On ne peut nier l'intensité de ce moment, mais il est dommage encore que cet instant vulgarisé par les médias efface la performance entière de Marina Abramovic. Mais encore, bien que les choses avancent pour le statut de la femme en tant qu'artiste, nous ne pouvons nier que dans les institutions socioculturelles et éducatives, être une femme au sein d'un milieu majoritairement d'hommes demeure encore compliqué. N'oublions pas que le 18 aout 2018, le monde a lancé un pavé dans la mare en parlant du sexisme encore trop présent dans les écoles d'art. [...]
[...] Cette action fut largement, copiée dans divers musées du monde entier, avec par exemple le centre Pompidou à Paris, le musée d'art Moderne d'Istanbul. Cette action des Guerrilla Girls pu remettre en cause des décennies de muséologies de l'époque. Le monde de l'art est-il prêt à plus de pari La parité homme/femme n'est plus qu'un combat politique, mais deviendrait clairement artistique et sociétal. Les revendications des Guerrilla Girls sont ancrées d'un féminisme assumé, elles se proposent pour autant de reformuler, voire de réinventer un utilisant des slogans et des affiches impactant les foules par divers procédés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture