En quoi la violence sexuelle dans l'art pose-t-il problème ? De quoi l'art est-il accusé, que lui reproche-t-on ? L'art ne peut-il pas être « a-sociétal » ? Poser le problème de la violence sexuelle dans l'art par rapport à la société, c'est se demander qui de la société ou de l'art « sexuel » rejette le plus l'autre. Il faut aussi s'interroger sur le fait de savoir qui de l'art représentant des violences sexuelles ou de l'artiste, la société repousse et quelles mesures elle prend à leur encontre. C'est aussi se demander pourquoi l'artiste représente des violences sexuelles dans ses œuvres, le but qu'il recherche. C'est donc tenter de comprendre les relations entre la société et l'art (et donc les violences sexuelles représentées) et donc ceux qui le font, les artistes.
...
[...] C'était immoral et non catholique. Cette peinture qui était destinée pour l'Eglise Maria della Scala ne fut jamais exposée. Quelques années après la mort du Caravage, Nicolas Poussin dira qu'il était venu détruire la peinture, tant les violences sexuelles mais surtout le sexe en général étaient rejetés. Le Caravage, même s'il y avait une intention de provoquer, voulut surtout faire évoluer l'art, innover mais l'Eglise était trop présente. Cependant, des artistes prônent haut et fort leur désir de provoquer l'ordre social soit simplement pour la critiquer plus ou moins violemment soit pour essayer de la faire évoluer ou encore pour provoquer uniquement, choquer. [...]
[...] Pouvoirs : la délivrance d'un visa d'exploitation. Jurisprudence : de plus en plus rare car les refus de visas sont devenus exceptionnels et ont été annulés par le Conseil d'Etat. Autre règles de police spéciale : classement des films pornographiques ou d'incitation à la violence. Interdiction aux mineurs. L'annulation du visa d'exploitation du film Baise-moi est fondée sur le fait que ce film qui constitue un message pornographique ou d'incitation à la violence aurait dû figurer sur la liste des films interdits aux mineurs de moins de 18 ans (CE Ass juin 2000, Ass. [...]
[...] C'est une réaction contre la société, dénonce le refoulement sexuel imposé par la société. Aucun désir n'est coupable, il y a faute uniquement dans leur refoulement. Les désirs que je considère les plus humains c'est-à-dire les plus pervers. Pour Georges Bataille, il nous permet de retrouver l'animalité le sexe, la transgression, le sacrifice. Le thème du minotaure, c'est la naissance de l'homme à partir de l'animalité. Il existe pour Bataille un lien profond entre les deux. Pour retrouver son caractère sacré et naturel, l'homme doit replonger dans l'animalité. [...]
[...] Ces deux artistes vont peindre, sculpter des oeuvres représentant des violences sexuelles poussées à l'extrême. Selon Picasso, l'art n'est pas chaste ou bien s'il l'est, ce n'est pas de l'art Picasso va le faire via la symbolique du minotaure alliant animalité et sexualité. Il va peindre plusieurs minotaures mais le plus célèbre d'entre eux est la peinture Dora et le Minotaure, en 1936. Cette oeuvre est très violente sexuellement parlant : une femme faisant l'amour avec un minotaure tout puissant. [...]
[...] Ce fut à cette période que l'Empire autoritaire a censuré de nombreuses œuvres littéraires comme le recueil de poèmes de Charles Baudelaire : Les Fleurs du mal (1857). Dès sa publication, ce recueil fait scandale et est retiré de la vente. Gustave Bourdin, chroniqueur au Figaro, dénonce Les Fleurs du Mal comme une œuvre où l'odieux côtoie l'ignoble Il ajoute que ce livre est un hôpital ouvert à toutes les démences de l'esprit, à toutes les putridités du cœur Napoléon III et son ministre de l'intérieur décident de recourir à la voie judiciaire afin de condamner l'œuvre de Baudelaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture