Art de la Renaissance, Michel-Ange, promotion de l'artiste, mécénat, Médicis, héritage byzantin, Michelangelo Buonarroti
La Méditerranée connaît à la fin du Moyen Age un bouleversement géopolitique majeur : tandis que les Turcs prennent Constantinople (1453) progressent dans les Balkans et contrôlent bientôt toute la Méditerranée orientale, les Royaumes ibériques chassent musulmans et juifs de Grenade (1492) et se lancent avec succès dans les Grandes Découvertes, qui leur ouvrent des horizons planétaires. Ignorant ce basculement progressif du monde vers l'Atlantique, les principautés italiennes, dont la Papauté, recueillent l'héritage byzantin et se jalousent artistes et poètes.
[...] Son génie ne peut être comparé qu'à celui, visionnaire et fécond, de Léonard de Vinci." L'architecture de Michel Ange possède les mêmes caractères que sa sculpture : la plasticité - l'édifice est conçu comme un organisme humain dont l'architecte tel un savant médecin révèlerait la structure et les forces internes, les muscles et les tendons - le dynamisme, et la liberté imaginative, l'audace" Martine Vasselin. Les XVe et XVI e siècles connurent une révolution esthétique, fondée sur le retour à l'antique, l'innovation et surtout le goût de la perfection. Combiné à une culture ouverte, l'Art de la Renaissance caractérise donc en partie la grandeur de la civilisation européenne : il introduit une nouvelle sensibilité qui a contribué à la naissance de l'homme moderne. [...]
[...] Cette représentation très éloignée de toutes les représentations habituelles ; le pape Paul IV fit voiler pudiquement certains des personnages représentés nus. Michel Ange est plutôt représentatif du Cinquecento [et annonce le maniérisme et le baroque], mais tous les artistes de la Renaissance innovent, recherchent les attitudes naturelles, l'expression d'une émotion, la beauté idéale. De nouveaux thèmes se développent : le portrait [La Joconde], la représentation de la nature, les statues équestres. Les œuvres ne sont pas obligatoirement religieuses : fortifications, ponts, places, autoportraits. [...]
[...] Léonard de Vinci [1452- 1519] séjourna alors à Milan auprès de Ludovic le More, qui utilisa ses services comme architecte et ingénieure militaire, puis Mantoue et à Ambroise auprès du Roi de France François Ier. Au Cinquecento, Rome devenait alors le grand foyer de la Renaissance avec les papes Jules II et Léon X. La Renaissance se propageait aussi dans d'autres villes d'Italie comme Bologne, Urbino et surtout Venise [Le Titien, Le Tintoret, Véronèse]. La culture, désormais essentiellement urbaine et savante, devenait pour les puissants l'instrument principal d'une nouvelle politique de prestige. [...]
[...] Quel était donc le nouveau statut des artistes ? Michelangelo Buonarroti est né en 1475 au bord d'Arezzo, d'une famille de petits nobles, où on le destinait à devenir, comme ses frères, un fonctionnaire florentin. Si l'on croit le documentaire de Wolfgang Ebert [Michel-Ange, une vie de génie, ZDF-ARTE, 2005] le mari de sa nourrice était tailleur de pierres. L'Italien Vasari, auteur du premier recueil d'histoire de l'Art, Les vies des plus illustres peintres, sculpteurs et architectes [1550], a dirigeaient l'atelier de peinture le plus renommé de Florence. [...]
[...] C'est donc aussi un thème biblique, mais ce David évoque plutôt un athlète grec, éphèbe à la musculature puissante ; la main gauche ébauche la position du lancer, le déhanchement du corps suggère la tension du mouvement. En 1508,Michel Ange commence le décor de la voûte de la chapelle Sixtine, fresque gigantesque de 40m x 13 m illustrant la Genèse, qu'il achève en 1512 : on y voit le Dieu Créateur, sous forme d'un homme barbu tout en puissance, éveillant Adam à la vie d'un geste de la main, en l'effleurant à peine du bout du doigt. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture