Au Moyen Âge, l'art était surtout destiné à la religion. Petit à petit, les mœurs ont évolué et la vie sociale s'est insérée à l'intérieur des œuvres sous forme de portrait, pour acheminer les formes traditionnelles de l'art vers des formes de représentation de la vie sociale, en le réservant à des personnages importants. Ceci est perçu comme une lente évolution qui finalement existe toujours de nos jours mais dans d'autres circonstances.
En rupture avec l'« objectif éducatif » de l'art au Moyen Âge, la période de la Renaissance est synonyme de révolution, car elle privilégie plutôt l'esthétique de l'œuvre et la technique de représentation. Puis, cet art académique est à son tour révolutionné par des courants tels que l'impressionnisme, etc.
Cette évolution constante dans l'art s'accentue avec le progrès des sciences, des technologies et l'envie de renouveler, améliorer la création artistique. Ainsi, le théâtre se partage en quelque sorte entre représentation traditionnelle et révolution avec l'apparition du cinéma. Ensuite, l'architecture profite du développement de nouveaux matériaux pour évoluer dans ses façons de construire et d'organiser l'espace, tandis que l'art pictural de son côté, a tendance avec l'art contemporain à se détourner des traditionnelles représentations et des principes même de l'art.
Ceci se traduit de deux façons : soit les œuvres évoluent et créent un genre nouveau à partir de ce qui a déjà été fait par le passé, soit elles rompent complètement avec lui grâce à des initiatives et innovations inédites.
[...] Ils se situent donc entre rupture et continuité. C'est le cas de Ruhlmann qui, à l'Exposition internationale de Paris en 1925 présente un pavillon qui tout en s'inscrivant dans la modernité, fait appel à des idées de l'antiquité classique. C'est une adaptation moderne des formes classiques dans le but d'atteindre une perfection, une harmonie. Il s'agit en quelque sorte d'une préservation du passé, contrairement à des arts issus du nihilisme. Le dadaïsme est influencé par le contexte historique violent dans lequel il voit le jour. [...]
[...] De cette façon-là, le spectateur a la sensation que le cri du personnage double en intensité grâce à la nature qui l'entoure, et qui semble l'encourager à extérioriser son angoisse. Eisenstein, lui, accentue l'effet émotionnel par l'intermédiaire du montage. Contrairement au personnage pictural de Munch, qui est figé dans l'action, la mère que nous avons ici a une histoire. Le spectateur peut replacer sa détresse dans un contexte bien établi : elle est horrifiée de voir son enfant se faire piétiner. Le réalisateur fait alors un très gros plan sur le visage de cette mère en détresse. [...]
[...] A l'origine, Duchamp achète un urinoir ordinaire, pour l'envoyer au comité de sélection d'une exposition à New York qui s'engage à exposer n'importe quelle œuvre à partir du moment où son auteur participe aux frais d'inscription. Il retourne l'urinoir qu'il a acheté, signe R. Mutt et lui donne le titre Fontaine Avec un titre et un auteur, l'objet possède les critères essentiels d'une œuvre d'art. Mais il est refusé par le comité de sélection. Fontaine, Marcel Duchamp (1917) Certains accusent R. Mutt de plagiat. [...]
[...] Ici, tous les éléments qui composent ce photomontage proviennent de la réalité. Seulement, son sens n'est pas explicite pour autant. Toutefois, nous pourrions tenter d'interpréter cette réalisation, en rattachant tous les indices matériels qui s'y trouvent. Tous les éléments sont en surface, ce qui pourrait vouloir dire qu'ils sont tous placés sur le même plan. Ils semblent provenir directement de la bouche de l'homme. Les lettres sont disposées de telles manières qu'à part le nom de l'artiste et le titre du tableau, elles ne forment pas de mots précis. [...]
[...] Ainsi, cette œuvre est devenue L.H.O.O.Q. Ici, l'héritage artistique de la Renaissance est pour lui un support à la modernité. Duchamp n'est donc pas en rupture avec le passé, même s'il lui offre une dimension nouvelle : il ose personnaliser une grande œuvre. Dans un premier temps, nous pourrions penser que les dadaïstes ont pour seul but de semer le désordre et de se démarquer de la masse par leurs idées et actions hors du commun. Pourtant, l'exagération de leurs actes cache une envie d'avancer, d'innover et d'accéder à de nouvelles choses. [...]
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