Auguste Rodin est né le 12 novembre 1840 à Paris. D'abord intéressé par le dessin (qu'il pratiqua à l'école des arts décoratifs, petite école), il découvre la sculpture en dessinant les antiques du Louvre et en observant les cours de modelage à l'Ecole des Gobelins. Trois fois refusé aux Beaux-Arts, Rodin continue néanmoins à dessiner et à modeler l'argile : c'est presque seul qu'il acquiert sa technique.
Pour subvenir à ses besoins il entre vers 1860 dans l'atelier de Carrier-Belleuse ou il modela des bustes fantaisies pour la décoration d'hôtels particuliers (=hotel de la Païva).
En 1864 «l'homme au nez cassé » est refusé au Salon.
Réformé pendant la guerre de 1870, il part pour Bruxelles en continuant à travailler pour CB : il participe à la décoration de la bourse et du Palais des académies ; parallèlement, il vend un certain nombre de bustes de bronze fantaisie à la haute bourgeoisie française, auprès de laquelle il remporte alors un franc succès.
En 1876, il voyage en Italie où il étudie Michel-Ange et Donatello qui l'influenceront toute sa vie.
De retour en France, « l'Age d'Airain » est accepté puis critiqué au Salon. Ayant obtenu gain de cause, l'état lui commande en 1880 une porte décorative pour le musée des arts décoratifs (la porte de l'enfer).
En parallèle à ce projet auquel il travaillera pendant 10 ans, il produit des bustes portraits (dons ou commandes) de la haute société française.
Extrêmement productif, il multiplie les chefs d'œuvre cependant son indépendance esthétique et stylistique partagent les avis, et certaines de ses œuvres sont dépréciées par la critique comme les monuments à Victor Hugo et à Balzac.
C'est néanmoins en artiste reconnu et admiré qu'il expose son travail au pavillon de d'Alma qui lui est réservé pendant l'exposition universelle de 1900.
Resté fidèle à lui-même malgré les difficultés à faire reconnaître son art, Auguste Rodin fut l'un des artistes majeurs de son temps.
Il sculptera et vendra ses œuvres jusqu'à sa mort en 1917.
[...] On a vu plus haut, la réticence que Rodin avait à prendre appuis sur une œuvre littéraire. Cela vient aussi du fait que la littérature propose un déroulement d'actions qui implique une succession d'images quand la sculpture ne pourra représenter qu'un moment qu'il aura choisi comme étant représentatif de toute l'histoire. Ce choix nécessite l'ablation d'une partie de l'histoire, cette partie devant représenter la totalité. C'est une pratique à laquelle Rodin n'adhère pas : il fera cohabiter plusieurs scènes dans une œuvre. [...]
[...] Dans son apprentissage, Rodin découvre qu'il doit concevoir l'œuvre en 3D, c'est à dire concevoir la surface non pas comme une fin en soi mais comme l'extrémité d'un relief. Les volumes doivent être poussés depuis l'intérieur de la sculpture. Chaque saillie du corps est un résultat du gonflement d'un muscle,du mouvement d'un os, du glissement d'un bourrelet de chair. Ainsi Ugolin n'est pas qu'une surface de bronze, mais une entité solide et pleine dont l'aspect extérieur est le résultat de l'intérieur. [...]
[...] Présentation de l'ouvrage L'Art »rassemble les entretiens entre Paul Gsell, journaliste à la revue la revue des revues et Auguste Rodin. Le journaliste y questionne l'artiste sur sa pratique de la sculpture et du dessin, sur ses conceptions plastiques et sur la façon dont il perçoit son œuvre ainsi que celles d'artistes contemporains et antérieurs. Dans ces conversations entre le journaliste et l'artiste ce dernier s'exprime naturellement et simplement sur différents sujets émanant des questions de Gsell qui constituent 13 chapitres. C'est d'abord la Nature qui est célébrée dans sa forme et dans son fond. [...]
[...] «L'Art s'adresse à un public amateur de l'œuvre de Rodin, mais pas nécessairement spécialiste de l'Art ou de l'artiste. Le propos est clair,accessible et agréable : le maître et son oeuvre y paraissent moins énigmatiques. Rodin montre dans ces explications que son art et l'Art en général tient beaucoup de la contemplation et de la rêverie et qu'il est à la portée de quiconque ouvre son esprit à la Beauté Suivit d'un testament adressé aux jeunes artistes et publié 6 ans avant la mort de Rodin, l'ouvrage apparaît comme héritage, un leg ou un don que fait l'artiste au public. [...]
[...] technique On apprend dans L'Art que Rodin avait un rapport particulier avec le nu et le modèle. Les heures passées à copier les sculptures antiques du Louvre ont influencé le sculpteur dans son rapport avec le nu : comme les antiques, il pris l'habitude de voir et d'observer le nu. A partir de ses observations, il appris le langage du nu Rodin n'imposait jamais de pose aux modèles et s'intéressait à leurs attitudes naturelles. Il laissait évoluer ses modèles à leur guise sans l'atelier. [...]
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