Nous avons tous en tête l'image d'Epinal de l'archéologie, à savoir un archéologue qui gratte le sol afin de faire ressurgir des objets qui lui permettront, à terme, d'en connaître d'avantage sur les Hommes, une civilisation du passé.
Il ne faut surtout pas réduire l'archéologie à cette simple image. L'archéologie est une science beaucoup plus complexe, et beaucoup plus variée qu'on ne peut le penser. Dans cet exposé nous allons étudier une variante de l'archéologie : l'archéologie du bâti. Qu'entendons-nous par ce terme ? Nous allons le voir plus en détail, mais brièvement ce que nous pouvons en dire c'est que, comme le terme même l'indique, l'archéologie du bâti s'intéresse… au bâti, aux structures, aux élévations.
Ainsi nous nous demanderons en quoi consiste l'archéologie du bâti. Quelles en sont ses applications ?
[...] En archéologie du bâti la stratigraphie est tout simplement verticale. Et permet dans ce cas là de montrer les différentes phases de construction comme ce fut le cas à Ostie, le port de la Rome antique. Enfin pour terminer, je vous ai précédemment parlé de l'importance que jouent les sources écrites dans l'archéologie du bâti. Ici nous ne sommes plus réellement dans l'archéologie du bâti à proprement parler, mais le lien est tel qu'on ne peut passer sous silence ce travail d'archives, et son importance dans la compréhension de l'histoire d'un bâtiment, de ses occupants ou des artisans qui y ont travaillé. [...]
[...] Ce type nouveau de clôture est encore désigné pendant quelque temps par l'appellation postatus puis par le mot "buget". Durant plusieurs années, au cours du 15ème siècle, l'emploi de postatus conserve donc le souvenir d'une pratique en désuétude. Bibliographie indicative L'archéologie de Ph. [...]
[...] Enfin on peut également utiliser la thermoluminescence lorsque nous retrouvons des briques cuites, des céramiques ou même des pierres chauffées (à cause d'un incendie par exemple, dans ce cas-là c'est la date de l'incendie qui intéressera l'archéologue) Historique Dans cette partie, nous pouvons nous poser la question de savoir : à quand remonte l'archéologie du bâti? Les historiens de l'art pourraient plus facilement répondre à cette question en citant le nom de l'architecte français Eugène Viollet-le-Duc. Cet homme souvent contesté, mais qui a malgré tout inspiré l'architecture moderne, a réalisé de nombreuses études sur des monuments emblématiques du patrimoine français quitte même à en restaurer quelques-uns : Château de Pierrefonds, dont la restauration fut commandée à Viollet- le-Duc par Napoléon III. La cité de Carcassonne. La Sainte-Chapelle de Paris. [...]
[...] Une seconde étape va être franchie, dans l'archéologie du bâtiment, en 1939. En 1939, et de façon tout à fait novatrice, Elie Lambert reconstituait la topographie médiévale de la cité basque de Bayonne, ville où il ne restait apparemment rien du bâti civil de cette époque. Elie Lambert s'est aidé de la cartographie des caves anciennes, voûtées sur croisées d'ogives ou de berceaux brisés sur doubleaux. La matière va réellement évoluer dans les années 1970-1980. En France, l'archéologie du bâti va être théorisée par des figures emblématiques du monde de la recherche : Joëlle Burnouf (professeur à l'université Paris et surtout Christian Sapin (directeur de recherche au CNRS d'Auxerre). [...]
[...] En effet, nombre des termes employés en architectures ont connu une évolution. Prenons l'exemple du terme "postatus" ou "postat". On employait ce mot en Provence au moins dès le 13ème siècle pour désigner la cloison intérieure en planches ainsi que les façades en encorbellement construites avec ce matériau. Ainsi postatus désignait deux éléments différents d'une maison. Dans la première moitié du 15ème siècle, à Avignon, Marseille ou Aix, il semble que l'on remplace les planches du postatus par du plâtre. [...]
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