Né en 1950 à Londres, Antony Gromley est l'un des artistes phares de la scène contemporaine londonienne depuis le début des années 1980. Avant d'acquérir un tel succès, il obtint un diplôme en archéologie, en anthropologie, ainsi qu'en histoire de l'art au Trinity College de Cambridge. À la suite de ces études théoriques, il visita l'Asie et le Moyen-Orient, et ses séjours en Inde lui donnèrent l'occasion d'étudier la méditation et le Bouddhisme. En 1977, il rentra en Angleterre et entreprit des études à la Slade School of Fine Art où il se spécialisa dans la sculpture. Dès 1981, ses œuvres commencèrent à être exposées, sans arrêt puisque depuis trente ans, Gormley détonne ; il choque, intrigue, mais parvient toujours à surprendre ses visiteurs. En effet, ses créations s'articulent généralement autour de la notion du « corps » comme le montre l'œuvre intitulée Three Ways : Mould, Hole and Passage, exposée à la Tate Gallery of London, qui sera l'objet de notre étude. Cet artiste fut le premier à entreprendre un travail de moulage avec son propre corps, et de ce fait, à explorer les différentes relations qui unissent l'enveloppe corporelle à l'esprit humain.
[...] et pour Ernst Gombrich, il est évident que l'œuvre Three Ways : Mould, Hole and Passage est une œuvre qui montre que le corps est un lieu de réflexion qui est amenée à se remettre en question spirituellement. Il est donc essentiel d'admettre l'influence de la religion catholique dans cette œuvre pour comprendre la portée du message. Pour appuyer son idée, l'historien de l'art E. H. Gombrich explique dans un premier temps que l'artiste emploie souvent trois figures dans ses œuvres pour exprimer ses idées, trois étant le chiffre qui marque le début de l'infini et donc de l'éveil spirituel. [...]
[...] Cela mou permet de comprendre pourquoi les sculptures n'ont pas de traits physiques : dans sa volonté de faire passer un message à travers ces postures pour le moins ambigües, A. Gormley ne voulait pas que sa personne devienne le sujet principal de l'œuvre, et altère son interprétation. C'est la raison pour laquelle il dit : J'ai un sujet, qui est la vie, au sein de mon propre corps. Cela ne m'intéresse pas de travailler à distance. A l'opposé total de la façon dont les sculpteurs masculins ont travaillé par le passé, je refuse de produire des images idéalisées ou sexualisées qui reproduisent l'apparence d'un autre corps, en marbre ou en bronze[8]. [...]
[...] Londres, Phaidon p Antony Gormley, sculptor dans The Scotsman juin 2001. Entretien entre Antony Gormley, Philippe Simay et Frédéric Vengeon dans Rue Descartes, Janvier 2011, 71, p. 76-87. HINDRY, Ann. La métaphysique d'Antony Gormley dans Artpress, Décembre 2008, n°351. p. 48-51. HINDRY, Ann. La métaphysique d'Antony Gormley dans Artpress, Décembre 2008, n°351. p. 48-51. [...]
[...] Cependant, cet artiste nous explique dans une interview donnée par une journaliste d'Artpress, qu'il considère l'art comme quelque chose d'interactif[7]. C'est pourquoi il travaille toujours ses œuvres de manière à toucher son public, c'est-à-dire en ayant conscience qu'elles seront soumises à une opinion une fois terminée ; ce qui ne fut pas le cas de tous les styles picturaux à leurs débuts, rappelons-le. Cette conscience de l'interactivité unissant l'œuvre aux spectateurs oblige l'artiste, comme le souligne la journaliste, à trouver une sorte de retenue dans ses travaux. [...]
[...] La métaphysique d'Antony Gormley dans Artpress, Décembre 2008, n°351. p. 48-51. Documents internet/électroniques BAKEWELL, Joan. La Croyance et la Religion : Antony Gormley dans BBC Radio Janvier 2006. www.bbc.co.uk/la religion/les programmes et les croyances/scripts/antony_gormley. (page consultée le vendredi 2 mars). HINDRY Anne et Ian TROMP. Quantum Clouds and Other Work. [En ligne], http://ropac.net/artist/antony-gormley (page consultée le vendredi 2 mars). Liste des illustrations Figure 1 GORMLEY, Antony. [...]
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