L'abbaye de Fontenay est située en Bourgogne sur la commune de Montbard à la confluence entre la combe Saint Bernard et de la vallée du ruisseau de Fontenay. Elle fut fondée par Bernard de Clairvaux et consacrée par le Pape Eugène III en 1147. Elle est la plus ancienne abbaye cistercienne conservée et de ce fait inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1981. Sa construction s'étale de 1127 à 1150.
L'abbaye de Fontenay s'inscrit dans un contexte de renouveau et de retour aux sources. Au XIIe siècle une spiritualité ancienne, celle de Saint Benoît, relance un monachisme pur. La fondation de Cluny marque cette volonté. Toutefois, Cluny dépassera rapidement en splendeur ce qui sera dénoncé par Bernard de Clairvaux. Devant cet « échec » clunisien, Citeaux et les cisterciens naissent d'une interprétation la plus pure et la plus stricte de la Règle de Saint Benoît en la dépouillant de ces éléments superflus qui étaient venus s'y greffer à travers les siècles.
L'abbaye de Fontenay est élevé durant la même époque que la cathédrale gothique majestueuse de Saint-Denis. Devant un renouveau monastique et une nouvelle spiritualité, nous étudierons comment l'abbaye de Fontenay s'est élevée en conservant ses convictions et sa dévotion devant l'art nouveau et ses tentations.
[...] Conclusion L'abbaye de Fontenay se livre difficilement à nous. Elle a su garder son austérité et sa pureté faisant d'elle un chef-d'œuvre architectural de l'art cistercien en répondant subtilement d'une grande simplicité. Mais cela ne fait pas d'elle une abbaye pauvre ; à certains aspects elle devient moderne de par des constructions à la limite du second art roman et du nouvel art gothique qui voit le jour dans le Royaume de France. Elle ne renie pas non plus son origine territoriale et garde les marques de l'école Bourguignonne. [...]
[...] L'abbaye de Fontenay s'inscrit dans un contexte de renouveau et de retour aux sources. Au XIIe siècle une spiritualité ancienne, celle de Saint Benoît, relance un monachisme pur. La fondation de Cluny marque cette volonté. Toutefois, Cluny dépassera rapidement en splendeur ce qui sera dénoncé par Bernard de Clairvaux. Devant cet échec clunisien, Citeaux et les cisterciens naissent d'une interprétation la plus pure et la plus stricte de la Règle de Saint Benoît en la dépouillant de ces éléments superflus qui étaient venus s'y greffer à travers les siècles. [...]
[...] La forge de l'abbaye est selon Paul Benoît la plus vieille usine métallurgique d'Europe conservée. Les moines et les convers extrayaient le minerai par la force de l'eau ; ainsi se trouvait un moulin dans la partie orientale de forme carrée avec quatre travées en deux nefs qui reposaient sur un pilier central. Dans la partie occidentale, il y a deux pièces correspondant à la salle de travail et aux fourneaux. La pièce constituée au XIIIe siècle devait servir d'atelier. [...]
[...] L'église n'est pas lumineuse en elle-même, la lumière n'est pas un moyen d'éclaircir et de mettre en valeur le lieu, mais de rappeler par des jeux d'ombres la présence de Dieu. C'est une véritable recherche de l'essentiel. Elle appelle à un retour sur soit d'après Jean-Baptiste Auberger, tout comme la simplicité de l'architecture. II Les bâtiments de l'abbaye : un autre style Le cloître Situé au centre des bâtiments abbatiaux, le cloître est la figure d'un lieu de méditation à l'abri de l'agitation du monde extérieur. [...]
[...] Le chevet est plat. Il n'y a ni clocher ni croisée du transept donc pas de voûtes arrogantes au dessus de celle-ci. La nef est voûtée comme le reste de l'édifice par huit grandes arcades. Son élévation est de 16,70 mètres, une élévation toute relative par rapport aux édifices du deuxième age roman (Cluny, Vézelay La voûte de la nef a un profil en berceau brisé ce qui rapproche à la verticale les forces de la voûte. L'intérieur de l'édifice offre une perspective verticale que dessinent les pilastres aux formes rectangulaires aux arêtes arrondies, au- dessus les piles sont finement décorées en scotie (moulure semi-ovale concave se trouvant au pied d'un fut de colonne est formée de deux portions de courbe, cette moulure offre une ombre fort prononcée). [...]
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