Entre ville et château en Limousin (Xe-XVe siècle) : les découvertes archéologiques de la place du château des Ducs à Mortemart

Résumé du document

Situé en Haute-Vienne à 45 km au N/O de Limoges, le village de Mortemart (figure 2) onale du bourg. Cette partie, relevant du domaine public, présentait comme intérêt majeur d'être située dans l'accès principal au Nord du château actuel.
Le château des ducs est logé dans une zone formée d'un replat humide (mouillère), d'un cours d'eau (le Lama) et d'étangs dont le nombre a pu varier au cours de l'histoire, en raison des comblements successifs. Aux abords du bourg, il est fait mention de plusieurs tertres ayant pu participer à l'édification du premier village médiéval, mais sans qu'il soit possible de confirmer une telle assertion. On constate toutefois que ces mottes sont positionnées non loin des anciens chemins desservant Mortemart (le chemin de Bussières-Boffy à Nouic, le chemin de Bellac à l'Est et le chemin de Montrol-Sénard au Sud-ouest) et donc revêtaient une importance stratégique.

Extraits

[...] La présence de ces éléments ne semblait en aucune manière destinée à recevoir les charges d'un bâtiment en raison de l'entraxe très prononcé de batardeaux de palplanches. L'implantation des pieux suivant un axe S/E suggère au contraire la mise en place d'une structure regroupant un ensemble stable de pilotis dans un sol aquifère. La mise en œuvre de ces pieux a révélé tantôt l'absence de tranchées de fondation, tantôt un creusement en puits de fondation, d'autres enfin reposent directement sur le sédiment du fossé. [...]

[...] ROQUEFORT Catalo Cet exemple est attesté sur le site du Lycée Ozenne à Toulouse. SOURNIA et VAYSSETTES DILLMANN, TEREYGEOL et VERNA Hélas, la faible emprise du sondage ne permet pas d'appréhender l'ensemble du dépôt et de s'engager plus avant dans une quelconque identification. La description reste laconique et poursuivre n'apporterait que des détails dont la portée resterait limitée. BOUCHER pp.2-4. BOCHATON pages. Le porc est l'espèce la mieux représentée en terme de nombre de restes, suivi du bœuf principal fournisseur de viande malgré ses effectifs inférieurs et des Caprinés. [...]

[...] Celle-ci occasionna par ailleurs une modification majeure au niveau de l'accès au château, qui ne s'effectuerait plus dès lors par le mais par l'Est (figure 5). Implanté au Sud (figure le château, de plan subquadrangulaire et ceinturé d'un fossé, dispose de plusieurs ouvrages de flanquement bordant une cour intérieure. Au Nord, le château reçoit une porterie à plan rectangulaire sur deux niveaux, le premier s'ouvrant sur la place par le biais d'une porte cochère couverte d'un arc surbaissé en anse de panier, le second par une ouverture rectangulaire. [...]

[...] Rien ne semble renvoyer à une activité de chasse aristocratique, le seul morceau ayant été attribué de manière indiscutable au cerf se trouvant dans un niveau moderne ibidem, p.9. PORTET p Le mobilier en alliage cuivreux, généralement abondant au XIIIe-XIVe siècle, est très limité avec seulement cinq exemplaires dont plusieurs éléments attribuables au bas Moyen Age. Un pied moulé en alliage cuivreux a été identifié comme un fragment de marmite tripode . Il suffit pour cela de se référer à l'histoire mouvementée de la Cité de Carcassonne dont la population s'était soulevée au cours du XIIIe siècle, occasionna l'érection d'une enceinte castrale à l'intérieur même de la cité. [...]

[...] Le 30 mars 1477, il est attesté, lors du décès de Jean II de Rochechouart-Mortemart, époux de Marguerite d'Amboise, que le château est le chef-lieu de la châtellenie et la résidence d'un des seigneurs de Mortemart[9]. Enfin, à l'époque moderne, le château déserté fit toutefois l'objet de réaménagements, notamment au niveau du corps de logis repris au XIXe siècle L'environnement urbain. En raison des profondes mutations architecturales successives, le village actuel a perdu sa physionomie médiévale. Les quatre maisons de notables et les halles (place royale) témoignent de l'activité économique et commerciale du village, mais pour une période tardive (XVIIIe siècle.). [...]