L'administration du temple (Sauneron) L'administration d'un petit temple était bien sûr plus simple que celle des grands domaines et permettait à son personnel de cumuler titres sacerdotaux et titres administratifs, sans que ne s'opère une véritable « division du travail » au sein du temple. Mais dans des institutions immenses gérant des hectares de domaines cultivables et artisanaux tels que le Ramesseum ou Karnak, des catégories de travailleurs particulières s'occupent des diverses tâches administratives : « les rentrées étaient confiées au chef des troupeaux, directeur des bêtes à cornes, à sabots et à plumes ; les champs étaient sous l'obédience du directeur des champs – ou des terres arables ; les récoltes dépendaient du chef des deux greniers, tandis que le trésor se trouvait placé sous la haute autorité d'un directeur du trésor, chef de tout ce qui est placé sous le sceau d'Amon. Chacun de ces hauts administrateurs avait sous ses ordres toute une armée de lieutenants, de scribes, d'employés subalternes, qui faisaient du temporel du dieu une administration gigantesque au personnel considérable et aux bureaux sans nombre ». Aux basses époques, il s'appelle un lésônis (personnel intendant) et aux périodes grecque et romaine, l'épistate (chef civil des biens du temple).
[...] Etant elle-même déjà morte, il semble qu'elle remplisse ici pour les fidèles visitant la chapelle le même rôle que sur sa statue de Karnak-nord (Caire CG 565) (où elle se présentait comme aimée d'Osiris maître de la vie et menaçait le passant qui lui refuserait une offrande que le roi de son époque (comme) Osiris-maître-de-la-vie réduira la nourriture de son fils quand il demandera à être rassasié c'est-à-dire un rôle d'intercesseur. Il semble que l'on puisse même ancrer sur la bipartition des lieux, entre une salle terrestre et une douat, l'hypothèse que la chapelle offrait une sorte de voie d'accès vers l'au-delà pour négocier, auprès d'Osiris et avec l'intercession d'Aménirdis, une vie un peu plus longue . [...]
[...] De ce fait, toutes les proscriptions dont les textes classiques nous font part ont probablement été attestées, mais dans une région particulière et non partout et tous en même temps. Ces interdits locaux nous sont rapportés par un passage de Plutarque : De nos jours, [ ] (Isis et Osiris, les gens d'Oxyrrhinchus, parce que ceux de Cynopolis avaient mangé de l'oxyrrhinque [ ] prirent des chiens, les immolèrent et les mangèrent comme victimes. De là naquit une guerre Ainsi, il semble que ces interdits aient été partagés par les prêtres comme par les laïcs. [...]
[...] Le principe coercitif de la magie Le magicien lors des rites s'assimile aux dieux et s'approprie leur pouvoir, allant même parfois jusqu'à les menacer pour obtenir ce qu'il désire. Comme le remarque Agnès Cabrol, on atteint ici l'exact inverse du principe habituel dans les transactions avec les dieux, celui du do ut des, je donne pour que tu donnes Ici, au contraire, et notamment dans les chapelles de magie guérisseuse, le geste cultuel y est inversé : l'acte classique d'offrir dans le but d'obtenir un avantage moral [ ] est éludé et les utilisateurs du lieu reçoivent immédiatement quelque chose de concret, en l'occurrence, de l'eau chargée d'une valeur protectrice. [...]
[...] Les statues de groupes ainsi que de femmes sont très rares. Les statues naophores et théophores (Etienne) Ce type de statue [ ] fut très en vogue chez les particuliers au Nouvel Empire, surtout à l'époque ramesside. Les inscriptions qui surchargent le monument consistent dans la répétition du nom, des titres et de la filiation du personnage Si, la plupart du temps, ces statues sont interprétées comme l'offrande ou la présentation du naos ou d'une statue du dieu (c'est l'opinion de Marc Etienne, même s'il remarque que le plus important n'est pas de montrer le personnage présentant une image divine, mais associer à sa représentation celle d'un divinité on pense désormais qu'il pourrait s'agir d'une scène d'adoration mais que, par convention de représentation, la divinité est tournée face au spectateur au lieu d'être face au dévot. [...]
[...] La décoration de la première pièce montre Chépenoupet, la divine adoratrice en fonction à l'époque, en train de présenter des offrandes à Amon et Osiris en costume des vivants deux dieux qui, à l'époque, ont tous deux acquis une dimension sotériologique importante, c'est-à-dire rattachée au salut de l'âme. Plusieurs témoignages nous montrent en effet qu'Amon est devenu un dieu qui sauve celui qui est dans la douat et qui prolonge la durée de vie des malades. L'onomastique égyptienne révèle d'ailleurs un certain nombre d'individus baptisés Chedouemdouat, sauvé(e) de la douat nom qui témoigne très certainement de leur survie inespérée à la naissance Sur la transition, à l'entrée de la seconde pièce, le fétiche abydénien est représenté, avant que l'on n'accède à la seconde salle, marquée par la présence des rites de transfiguration et d'érection du pilier-djed. [...]
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