Architecture monastique, spiritualité, chrétienté, art roman, abbaye de Cluny III, abbayes filles, moines cisterciens, ordre de Cîteaux
La production monastique est mise au service de leur mode de vie, c'est-à-dire la prière et la liturgie, qui occupent des places diverses selon les ordres monastiques.
Cette nouvelle perception de la production romane est simpliste, car il y a des influences de la vie monastique sur la production artistique romane, mais ce n'est pas le seul facteur explicatif. Certaines réalisations mettent en relief la production monastique et l'influence de cette sphère religieuse sur la production artistique, mais il est important de rappeler que les laïcs avaient eux aussi un impact sur celle-ci, c'est-à-dire sur l'art par leur pratique dévotionnelle. Il serait donc juste de classer les édifices dans ce chapitre ainsi que le précédent. Il faut prendre en considération que la spiritualité monastique est un paramètre intéressant, voire essentiel, d'une partie de la production romane.
[...] Les travaux manuels sont réduits et intellectuels n'occupaient pas une grande place sauf pour certaines abbayes. Ils servaient la société et ne la fuyait pas, ils servaient donc des paroisses et accueillant les fidèles. Le recrutement était essentiellement aristocratique, ce qui est essentiel car c'est ce qui explique une bonne partie des choix artistiques. En somme, ils ne dépendent que de Rome et soutiennent la papauté dans sa réforme de l'église, et leur spiritualité est surtout tournée vers la prière. [...]
[...] Il est le fondateur de l'abbaye de Cîteaux mais il a peu marqué l'histoire. C'est plutôt Étienne Harding, un aristocrate anglais qui est un de ses compagnons. Il prend la tête de l'abbaye de Cîteaux et il en démissionne en 1133. L'abbaye connait un fort succès, si bien qu'elle commence à essaimer en 1112, à l'appel des grands seigneurs elle est donc emmener à créer un prieuré ou une autre abbaye. Sont alors crées 4 nouvelles maisons (appelées les filles) à partir de 1112. [...]
[...] Pourtant, ceux-ci donnaient aux édifices en Occident des couleurs importantes aux décors intérieurs. Les mosaïques et les pavements sont réservés à des zones précises des édifices, notamment le choeur ou dans les absides, ou les sanctuaires, c'est-à-dire les zones les plus importantes de l'édifice, pas accessibles ou visibles des fidèles. Les oeuvres étaient donc réalisées pour les moines. Dans leur composition générale, les mosaïques rappellent les scènes des grands tapis utilisées dans les édifices, notamment par l'usage de bordures pour encadrer les scènes. [...]
[...] Par exemple, les pilastres ne sont pas présents, l'édifice ne présentent que deux niveaux d'élévations, les chapiteaux ne présentent pas de motifs antiques issu du corinthien mais offre tout de même un grand programme iconographique de chapiteaux en France. Les chapiteaux de la nef sont consacrés aux scènes terrestres et narratives des écritures, tandis que les ultimes chapiteaux orientaux observés offrent des thèmes plus célestes dans le chevet. L'édifice accueillait un grand nombre de fidèle car il présentait les reliques de Sainte-Marie-Madeleine. [...]
[...] Les proportions de l'édifice semblent particulièrement élancées car le vaisseau est beaucoup moins large qu'il n'est haut. La couleur jaune des murs a été très discuté dans le milieu de l'histoire de l'art car il s'agit de la reconstitution d'une polychromie que certains tardive par rapport à la polychromie d'origine. Cependant, il existe tout de même d'autres grandes similitudes comme les colonnes graciles qui portent l'abside, ainsi qu'une zone nue qui sépare ces colonnes de fenêtres situées sous un cul de four dans lequel on voit un Christ en Gloire beaucoup plus tardif que celui de la grande abbaye mère. [...]
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